"Méga-bassines" : "On peut produire sans avoir recours à l'irrigation massive", assure la porte-parole de la Confédération paysanne de Charente
"On peut produire sans avoir recours à l'irrigation massive et à des 'méga-bassines' avec des millions de mètres cube qui sont stockés et réservés qu'à quelques-uns", a déclaré ce samedi Agnès Fortin-Rousteau, porte-parole de la Confédération paysanne de Charente, alors qu'une nouvelle manifestation contre les bassines a lieu à Sainte-Soline ce samedi dans les Deux-Sèvres. "Il faut que l'Etat cesse de genre de projet", a-t-elle insisté.
>> "Méga-bassines" : suivez les dernières informations en direct
"On est présents sur le site avec une cinquantaine de tracteurs, notre outil de travail, pour dire que l'agriculture paysanne, c'est possible, a expliqué Agnès Fortin-Rousteau sur franceinfo. Des milliers de paysans sont là pour dire qu'une autre agriculture est possible et qu'on doit partager l'eau. La priorité, c'est que l'eau serve à faire de l'alimentation. On est là avec des paysans de la France entière pour dire non aux bassines, oui à un partage de l'eau."
"Plafonner l'accès à l'eau"
Des bâches de la bassine située aux Gours, dans les Deux-Sèvres, ont été lacérées ce mercredi. Des actions auxquelles n'appelle pas la Confédération paysanne de Charente. "Nous avons prévu des actes forts, symboliques, non-violents pour montrer que l'agriculture paysanne est une solution. Nous disons stop à ces bassines. On peut produire sans avoir recours à l'irrigation massive et à des 'méga-bassines' avec des millions de mètres cube qui sont stockés et réservés qu'à quelques-uns", a-t-elle insisté.
Les bassines ne sont "pas la solution au dérèglement climatique", a martelé ce samedi sur franceinfo Christophe Béchu, le ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires. Il a également souligné que leur remplissage dépendrait du niveau des nappes phréatiques.
"L'eau est dans les nappes à l'abri de l'air, de la chaleur, elle est potable et c'est une aberration de la pomper avec des énergies pour la mettre dans des bassines, pour après la repomper pour la mettre dans les champs. Dans la bassine, l'eau se dégrade et perd sa qualité", a regretté Agnès Fortin-Rousteau, pour qui la solution est de "plafonner l'accès à l'eau et qu'on la partage entre tous les paysans. Il faut que le gouvernement remette le partage de l'eau sur la table."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.