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Pourquoi le prochain rapport du Giec sur le climat s'annonce (encore) alarmant

Six ans après leur dernier diagnostic sur le réchauffement, les experts vont présenter la semaine prochaine leur nouvel état des lieux. Selon une version provisoire, le diagnostic est critique.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Photo du glacier de Sheldon sur l'île Adélaïde, en Antarctique, diffusée le 15 juillet 2013. La fonte des glaces liée au réchauffement participation à l'élévation du niveau des océans.  (NASA / REUTERS)

Ils espèrent être davantage entendus cette fois-ci. Six ans après leur dernier diagnostic sur le réchauffement, les experts du climat du Giec vont présenter la semaine prochaine leur nouvel état des lieux sur le réchauffement.  Le premier volume de ce cinquième rapport, publié en quatre temps jusqu'en octobre 2014, sera dévoilé vendredi 27 septembre, au terme de quatre jours de validation à Stockholm (Suède). Francetv info vous explique pourquoi il est alarmant.

Parce la responsabilité de l'homme dans le réchauffement va être confirmée

Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat va livrer le diagnostic le plus complet sur le réchauffement, les impacts attendus et les moyens d'y faire face. Le premier volume dresse plusieurs constats. Selon une version provisoire du résumé dévoilée samedi 21 septembre, le Giec va confirmer - avec 95% de certitude contre 90% dans le rapport de 2007 - le rôle majeur des activités humaines dans le réchauffement.

L'existence d'une "pause" dans la hausse des températures depuis quinze ans ne remet pas en cause les projections à long terme, comme l'a rappelé cet été le service britannique de météorologie. D'autant que les autres indicateurs du réchauffement, eux, ne faiblissent pas, comme la hausse du niveau de la mer, la fonte des glaces en Arctique ou la fréquence des vagues de chaleur.

Parce que l'objectif de rester en-deçà des +2°C d'ici à 2100 s'annonce compromis

Le document, écrit par quelque 250 scientifiques, va (re)mettre en lumière l'urgence d'agir pour espérer contenir le réchauffement à +2°C d'ici à 2100. Un objectif adopté par les 195 pays négociant sous l'égide de l'ONU mais qui semble de moins en moins réalisable.

Les efforts actuels pour limiter les émissions de gaz à effet de serre mettent la planète sur une trajectoire de +3°C à +5°C, selon un récent rapport du Programme des Nations unies pour l'environnement. Dans son rapport, le Giec présente quatre scénarios possibles pour la fin du siècle, plus ou moins "réchauffant" en fonction des gaz à effet de serre qui seront émis dans l'atmopshère. Un seul permettrait de tenir la cible des 2°C. Les trois autres ratent cette cible avec, pour le pire d'entre eux, un réchauffement possible de 2,6°C à 4,8°C.

Parce que les évènements météorologiques extrêmes vont être de plus en plus fréquents

Les pluies torrentielles ou les vagues de forte chaleur se sont multipliés et devraient être de plus en plus fréquents avec le réchauffement. C'était déjà le constat du Giec dans un rapport spécial publié en novembre 2011, le travail le plus complet sur ce sujet discuté. Selon un autre rapport de 18 équipes scientifiques publié début septembre dans le Bulletin of the American Meteorological Society, le réchauffement a contribué à la moitié des phénomènes météorologiques extrêmes sur la planète en 2012, comme les sécheresses et l'ouragan Sandy aux Etats-Unis, la fonte record des glaces arctiques ou les pluies diluviennes en Grande-Bretagne, en Australie, dans le nord de la Chine et au Japon. Ce lien devrait être confirmé dans le prochain rapport du Giec.

 Les deux volets suivants du cinquième rapport (sur les impacts attendus et les moyens de les atténuer) sont attendus au printemps 2014 avant une synthèse globale en octobre 2014. Une piqûre de rappel toujours plus inquiétante en vue de l'accord sur le climat attendu en 2015.

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