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Iran : une jeunesse opprimée

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Article rédigé par franceinfo
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Demain, les Iraniens voteront pour élire leur président. Mahmoud Ahmadinejad ne peut pas se présenter une troisième fois. Sur les quatre principaux candidats autorisés par le régime, il y a trois conservateurs et un réformiste, Hassan Rohani. Sera-t-il au second tour? C'est tout l'enjeu de ce scrutin, alors qu'il milite ouvertement dans ses meetings pour une détente avec l'occident et une plus grande liberté de parole.

En Iran, les manifestations ne sont pas autorisées. Le régime islamique est fondé sur la répression. Pour approcher des opposants, nous allons a un meeting réformateur autorisé pour cause d'élections. Ces jeunes avaient tenté il y a quatre ans de faire la révolution mais il n'y a pas eu de Printemps iranien. La révolte a été matée dans le sang. Aujourd'hui, ils rêvent encore de reformes mais vivent dans la terreur.

Nous sommes les mêmes opposants qu'en 2009. Nos dirigeants sont en prison ou en exil. Les étudiants sont partis à l'étranger.

C'est dangereux de faire entendre sa voix quand on est opposant.

Oui, ils peuvent vous tuer ou vous arrêter, vous mettre en prison.

Des miliciens en civil enregistrent toute notre conversation. Ce militant le sait, parler de politique est un crime en Iran. La ville est quadrillée par ces milliers de miliciens, qu'on appelle ici les bassidji. Ils sont dans chaque quartier, prêts à intervenir pour étouffer toute manifestation. Notre travail aussi est contrôlé. Nous avons été autorises à rencontrer l'un de ces bassidji. Le rendez-vous est donné dans cette boutique. Tout est ici est à la gloire de la Révolution islamique. L'homme est fier de nous montrer sa carte de milicien.

Quand des personnes troublent l'ordre public, on essaie d'abord de discuter avec eux. S'ils ne se calment pas, l'islam nous autorise a user de la force.

Il n'est pas facile d'avoir 20 ans à Téhéran. Ces jeunes refusent de nous parler face caméra. Ils ont l'air insouciants mais ils ont peur. Les tenues des femmes sont très contrôlées par les miliciens.

Les femmes risquent le fouet. Avec une robe comme celle-là, si elle ne couvre pas son cou, cela ne va pas. Après trois arrestations, elle a de sérieux problèmes avec la police.

Selon Amnesty International, des dizaines de personnes ont été arrêtées ces dernières semaines. Des opposants, des syndicalistes ou encore des jounalistes iraniens. Ils sont accusés d'atteinte à la sécurité de l'Etat, avant des élections qui se disent pourtant démocratiques.

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