Furosémide : un faux scandale ?

Elise Lucet : Merci Laurent. Et si le scandale du Furosémide n'en était pas un ? C'est le sentiment général qui se dégage aujourd'hui, puisque l'Agence du médicament a mis fin à l'alerte concernant le diurétique du laboratoire Teva. La thèse de l'inversion de molécules ne reposait que sur deux témoignages, ceux d'une patiente et d'un pharmacien de Saint-Malo.

Deux semaines après le retrait de lots de Furosémide Teva qui auraient pu contenir des somnifères, l'Agence du médicament lève l'alerte.

Nous avons examiné dans la firme, sous contrôle d'huissier, plus de 70.000 comprimés. Aucune autre substitution n'a été observée.

Jusqu'à présent, un seul cas d'échange possible a été rapporté, celui à l'origine de l'alerte, le 7 juin. Cette retraité de 76 ans a constaté le problème en voulant prendre ses comprimés.

Ce jour-là, j'avais mes lunettes. En voyant les médicaments, je me dis "ils sont pas pareils".

Le lendemain, elles se rend a sa pharmacie a St-Malo qui vérifie les tablettes.

J'ai ouvert toutes les tablettes. Sur la dernière, j'ai trouvé le comprimé incriminé.

L'alerte sanitaire est levée. L'enquête judiciaire continue pour savoir ce qui s'est passe.