: Vidéo Policiers : "Un établissement unique en France pour des agents qui ont craqué"
Souvent en manque de reconnaissance, soumis à la violence au quotidien et à la pression de la hiérarchie, de nombreux policiers craquent. Un établissement leur est réservé en Indre-et-Loire pour évacuer le stress d'une vie sous l'uniforme. Extrait de "13h15 le dimanche" du 19 avril.
Confrontés à la violence du quotidien, à l'hostilité que leur uniforme peut parfois susciter, au discrédit de leur métier et très souvent à la peur, les policiers peuvent parfois craquer. Le Courbat, un établissement unique en France situé en Indre-et-Loire, accueille chaque année trois cents agents venus se reconstruire.
"La maman d'un gamin avait été poignardée de plusieurs coups de couteau... Et il y a eu l'interpellation de l'individu qui faisait une tentative de suicide... Ça marque quand même", raconte Michael, 42 ans, qui a été policier à Tourcoing, Lens ou en Seine-Saint-Denis...
"Il faut évacuer le plus possible"
"J'ai travaillé à cette époque en brigade de nuit à Boulogne-sur-Mer, et quand on rentre à cinq heures du matin, on ne trouve pas le sommeil", explique ce policier dont la vocation s'est peu à peu transformée en prison. Il évoque aussi la mort d'un de ses collègues, renversé le 10 avril dernier lors d'un contrôle routier dans l'Aveyron.
"Aujourd'hui, les gens n'hésitent plus à renverser un policier pour un défaut d'assurance, de permis ou de contrôle technique... Ils ne s'arrêtent pas", déplore Michael. Celui qui l'écoute, un CRS et ancien patient du Courbat, confirme, mais l'encourage dans sa démarche de reconstruction : "C'est un métier à risques... C'est pour ça qu'il ne faut pas tout garder... Il faut évacuer le plus possible."
> Une vidéo extraite du reportage "Mort en service" diffusé dans 13h15 le dimanche du 19 avril 2015, le magazine d'information présenté par Laurent Delahousse sur France 2.
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