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Une humanitaire franco-tunisienne enlevée au Yémen depuis décembre
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Nourane Houas, en action humanitaire avec la Croix-Rouge, a été kidnappée au Yémen il y a maintenant plus de cinq mois.
La voix est claire mais fatiguée : "Nous sommes le mercredi 13 avril 2016, je suis Nourane Houas". Dans cette vidéo enregistrée sous la contrainte, la jeune femme qui travaille pour la Croix-Rouge apparaît voilée et très amaigrie. En français, elle demande à François Hollande et au président yéménite de la secourir d'une mort proche le plus rapidement possible. Une première preuve de vie qui redonne espoir à ses collègues de la Croix-Rouge.
"On note une force de caractère et on espère qu'elle va conserver cette force jusqu'à ce qu'on ait pu aboutir dans les négociations que l'on mène depuis six mois dans un contexte très compliqué", remarque Frédéric Joli, porte-parole du comité international de la Croix-Rouge.
Les ONG, proies favorites des ravisseurs
La jeune franco-tunisienne ne donne dans son message aucune indication sur ses ravisseurs et leurs revendications. Mais le procédé rappelle l'enlèvement d'Isabelle Prime, dernière otage française qui avait été retenue au Yémen jusqu'en août 2015 par des rebelles opposants au gouvernement yéménite, dans une guerre civile qui ravage le pays depuis plus de dix ans. Depuis le début du conflit, plus de 200 étrangers ont été enlevés. L'ambassade de France a même été fermée il y a un an. Mais face à la crise humanitaire, de nombreuses ONG continuent de travailler au Yémen. C'est le cas de Médecins Sans Frontières, Médecins du Monde ou encore la Croix-Rouge, cibles régulières d'attaques armées et de prises d'otages.
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