Les pharmacies disparaissent de nos campagnes : 200 l'an passé sur l'ensemble du territoire, et 1 377 en dix ans. Des officines pas assez rentables, mais si utiles à la population.
Dans la haute vallée de l'Aude, le petit village de Couiza : l'enseigne de sa pharmacie clignote encore, mais pour combien de temps ? L'officine est menacée, car elle n'est plus vraiment rentable. Les 1 200 habitants de la commune ne suffisent plus à la faire vivre. En cause selon Marc Alandry ? La baisse des prix du médicament. Toute la population redoute la fermeture de sa pharmacie : "J'ai deux enfants, et sans pharmacie, comment on fait ?"
45 000 signatures sur internet
Marc Alandry est un pharmacien de campagne ; à bord de sa camionnette, il sillonne la vallée pour livrer des médicaments à des personnes isolées. Mais aujourd'hui, il rend visite à une patiente à l'hôpital. Sans lui, elle ne serait peut-être plus de ce monde. "C'est une personne qui s'est rendue directement à l'officine, et qui souffrait de douleurs atroces au bas-ventre. J'ai jugé bon de faire appel au SAMU. On peut être pharmacien et assurer le premier maillon de la chaine des urgences", estime-t-il. Sa patiente Manuelle, insiste : il lui a sauvé la vie, "c'est le chirurgien qui me l'a dit", affirme-t-elle. En France, tous les deux jours, une pharmacie baisse le rideau. Mais ici, dans la vallée, on a décidé de se battre. Pétition à la main, les élus se mobilisent pour sauver les petites pharmacies. Déjà plus de 3 000 signatures récoltées sur papier, et 45 000 sur internet.
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