Les agressions visant des pompiers sont en augmentation. Le malaise est profond. Une équipe de France 3 a pu le constater dans le Doubs.
Gérard Collomb assistera dimanche 30 septembre au Congrès national des sapeurs-pompiers à Bourg-en-Bresse (Ain), une profession en souffrance. Le 27 mai 2018 restera à jamais gravé dans la mémoire de l'adjudant-chef Olivier Basseti, pompier volontaire à Saint-Vit (Doubs). Ce jour-là, lui et ses deux coéquipiers sont appelés pour une rixe dans une résidence. Il y a un blessé, mais une fois sur place, l'agresseur se jette sur le véhicule des secouristes, armé d'un couteau. "Quand il a vu qu'il ne pouvait pas ouvrir la porte, il a asséné plusieurs coups dans la fenêtre pour l'exploser donc c'est là que j'ai demandé qu'un repli stratégique soit fait pour mettre mes collègues à l'abri. Il y a une incompréhension. Pourquoi les pompiers ? Notre travail, c'est de porter secours", s'interroge-t-il au micro de France 3.
Des chiffres alarmants
Guet-apens, jets de pierres, vol de matériel, injures, les pompiers déplorent la violence grandissante dont ils sont la cible, en ville comme à la campagne. Les derniers chiffres officiels : +18% d'agressions entre 2015 et 2016 ont créé l'émoi d'une profession déjà en pleine mutation. Leurs missions ont évolué : moins d'incendies, plus de secours aux personnes, et une présence permanente sur le terrain.
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