: Vidéo "13H15". Attentat de Nice : "Il faut dépister les signes d'un stress post-traumatique"
"Notre travail est de recevoir la plainte et d’apaiser l’anxiété immédiate", explique le professeur de psychiatrie Michel Benoit. Son service au CHU de Nice a pris en charge le soutien psychologique des blessés, témoins et soignants après l’attentat sur la promenade des Anglais le 14 juillet dernier. Extrait de "13h15 le samedi" du 17 septembre.
Le professeur Michel Benoit reste en contact permanent avec toutes les équipes du CHU de Nice et tout particulièrement avec celles qui sont intervenues dans l’urgence lors de l'attentat de Nice le 14 juillet dernier.
Le chef du service de psychiatrie à l’hôpital Pasteur 1 sait ce qu’elles ont vécu, car il était présent cette nuit d’épouvante : "Ma fille m’a dit qu’il y avait eu un massacre sur la Prom’… Spontanément, et beaucoup de professionnels ont été dans le même cas, on se dit qu’il faut qu’on y aille…"
"Des personnes sidérées, voire pétrifiées"
Le médecin-psychiatre a organisé la première cellule d’écoute avec des confrères venus sur place sans qu’il ait été besoin de les appeler. Les familles des victimes de cette tragédie veulent des nouvelles… "Des personnes qui venaient quelques heures après étaient sidérées, voire pétrifiées par ce qu’elles avaient vu, ressenti ou entendu, même si elles n’étaient pas sur place", se rappelle Michel Benoit.
"Notre travail est de faire cet accompagnement, de recevoir la plainte, d’apaiser l’anxiété immédiate et puis de commencer à dépister des signes qui pourraient faire craindre que la personne s’engage dans un stress post-traumatique", précise le médecin.
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