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Appels au boycott de produits français : "Rien ne nous fera reculer, jamais", tweete Emmanuel Macron

Des appels au boycott ont été lancés dans le monde musulman après de récents propos du président français sur les caricatures du prophète et l'islam.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Le président français, Emmanuel Macron, sur le perron de l'Elysée, à Paris, le 22 octobre 2020. (CHARLES PLATIAU / AFP)

Les messages ont été postés en français, en anglais et en arabe. Emmanuel Macron a diffusé plusieurs tweets, dimanche 25 octobre, alors que des appels au boycott, ainsi que des manifestations, ont été lancés dans le monde musulman après de récents propos du président français sur l'islam. "La liberté, nous la chérissons ; l'égalité, nous la garantissons ; la fraternité, nous la vivons avec intensité. Rien ne nous fera reculer, jamais", écrit le chef de l'Etat.

"Notre histoire est celle de la lutte contre les tyrannies et les fanatismes. Nous continuerons", a-t-il tweeté. Et le président français d'ajouter : "Nous respectons toutes les différences dans un esprit de paix (...) Nous nous tiendrons toujours du côté de la dignité humaine et des valeurs universelles".

De son côté, le ministère des Affaires étrangères a appelé les gouvernements des pays concernés à faire "cesser" ces appels au boycott des produits français et aux manifestations, qui provient d'une "minorité radicale", leur demandant aussi d'"assurer la sécurité" des Français vivant sur leur sol. Ces appels "dénaturent les positions défendues par la France en faveur de la liberté de conscience, de la liberté d'expression, de la liberté de religion et du refus de tout appel à la haine", a estimé le ministère.

Pour Paris, en outre, ces mouvements "instrumentalisent à des fins politiques les propos tenus" par le président Emmanuel Macron le 2 octobre, lors de la présentation d'un projet de loi sur le "séparatisme islamiste", et la semaine passée, lors de l'hommage national au professeur Samuel Paty, assassiné le 16 octobre par un islamiste russo-tchétchène de 18 ans.

"Trop tôt" pour "chiffrer" les impacts économiques

Pendant cet hommage, Emmanuel Macron a promis que la France continuerait de défendre les caricatures du prophète Mahomet, au nom de la liberté d'expression. Le ministère a souligné que le projet de loi et les déclarations du président visent uniquement à "lutter contre l'islamisme radical, et à le faire avec les musulmans de France, qui sont partie intégrante de la société, de l'histoire et de la République françaises".

Le ministre délégué au Commerce extérieur, Franck Riester a indiqué pour sa part, dimanche soir, être "en contact permanent avec les entreprises françaises concernées dans l'agroalimentaire", citant "Bel, Lactalis, et Danone". "On aura demain des temps d'échanges un peu plus longs. On reste à observer l'évolution dans les jours qui viennent", a-t-il ajouté. Interrogé sur les premières conséquences de l'appel au boycott, il a répondu : "Il y a des impacts mais les chiffrer, c'est trop tôt."

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