Cellule terroriste démantelée : les femmes de plus en plus impliquées
Après l'arrestation de plusieurs femmes dans le dossier de la voiture remplie de bonbonnes de gaz près de la cathédrale Notre-Dame de Paris, il apparait qu'elles prennent une place de plus en plus importante dans le terrorisme. La journaliste de France 3 Marie Julie revient sur le sujet.
Après l'interpellation de femmes dans des dossiers terroristes et le départ de certaines radicalisées en Syrie, la journaliste Marie Julie explique qu'"on le voit dans les vidéos de propagande de l'État islamique, les femmes sont de plus en présentes, et elles sont armées, comme les hommes. Au début, elles étaient cantonnées aux taches ménagères, le rôle était uniquement de donner naissance à de futurs combattants, mais désormais elles veulent devenir des actrices à part entière du djihad."
Une dimension féministe perverse
Le sociologue franco-iranien Farhad Khosrokhavar explique pour sa part penser qu'il y a "une dimension féministe perverse là-dedans, c'est-à-dire une affirmation disant 'Je peux être aussi violente que des hommes. Je peux agir au sein d'une action violente avec la même efficacité que les hommes. Je n'ai rien de moins qu'un homme.'" Selon lui, "elles réalisent en quelque sorte un rêve de femmes jihadistes qui, en Syrie ou dans le monde musulman, leur est dénié comme actrice autonome."
Marie Julie, elle, rappelle que "la semaine dernière, le procureur de Paris, François Molins, a tiré la sonnette d'alarme. Il note 'une accélération des dossiers de jeunes filles mineures des profils très inquiétants'. Sur les 689 Français jihadistes présents à la fois en Irak et en Syrie, 275 seraient des femmes et à l'heure actuelle, en France, 59 femmes ont été mises en examen pour des faits de terrorisme. En France, l'une des femmes les plus recherchées est Hayat Boumeddiene, la compagne d'Amedy Coulibaly, le tueur de l'Hyper Cacher".
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