Attentats de Trèbes dans l'Aude : se reconstruire un an après
Le 23 mars 2018, quatre personnes, dont Arnaud Beltrame, perdaient la vie dans les attentats de Carcassonne et de Trèbes (Aude). Comment se reconstruire un an après ?
Le football, c'est la raison de vivre de Jacky Largillet. Une respiration indispensable depuis l'attentat du Super U de Trèbes (Aude), où travaillait cet homme le 23 mars 2018. Sur le stade de foot, il est le grand-frère, celui que les copains ont soutenu. "C'est plus la même personne, estime Mickael Artigas, entraîneur du Trèbes football club. On essaye de l'aider, de le soutenir. Mais on ne peut pas savoir ce qu'il ressent au fond de lui. Moi, il m'appelle parfois, le soir, il pleure." Car pour Jacky Largillet, le passé est encore présent.
Son ami abattu
Dès la réouverture du supermarché début avril, il a repris le chemin du travail. "La vie continue et il faut y aller. Il ne faut pas s'arrêter du jour au lendemain après ce qu'on a eu, et ne plus rien faire. Cela serait encore plus dur", pense Jacky Largillet. Ce salarié n'a pas été blessé, au moins physiquement. Mais son collègue, son ami, l'une des quatre victimes du terroriste, n'est plus là. Celui-ci a abattu froidement son collègue près des caisses. Jacky Largillet entend les coups de feu. Avec une quinzaine de clients, il parvient à s'enfuir par les frigos de la boucherie.
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