Relaxe de Jawad Bendaoud : les victimes ne peuvent se satisfaire "de le voir quitter sa prison et être devant le match de foot"
Philippe Duperron, président de l'association 13onze15 Fraternité et vérité, a regretté qu'il y ait dans la décision de relaxer Jawad Bendaoud "sans doute eu une insuffisance de qualification des faits pour arriver à lui infliger une peine".
La regard des familles de victimes sur la décision de relaxer Jawad Bendaoud, le logeur des terroristes du 13-Novembre, est "forcément négatif", a estimé Philippe Duperron, président de l'association 13onze15 Fraternité et vérité, jeudi 15 février sur franceinfo. Celui qui a perdu son fils de 30 ans au Bataclan ne peut pas se satisfaire "de voir Bendaoud quitter le tribunal, quitter sa prison" et d'être "finalement devant le match de foot [Real Madrid-PSG]".
Ce procès n'est pas celui des attentats
Pour autant, Philippe Duperron a rappelé que les familles de victimes avaient bien conscience que ce procès n'était pas celui des attentats de novembre 2015. Le président de l'association 13onze15 Fraternité et vérité a regretté que sur "l'aspect juridique" de ce dossier, il y ait "sans doute eu une insuffisance de qualification des faits pour arriver à lui infliger une peine".
Philippe Duperron a redit sa confiance envers les enquêteurs et les magistrats qui instruisent le dossier. Pour le président de l'association de familles de victimes, "les investigations actuelles du pôle d'instruction sont déterminantes". Il appelle donc à "pousser le plus à fond possible les investigations de façon à ce que les faits soient suffisamment qualifiés pour qu'on ne se trouve pas dans cette situation" à l'avenir, et notamment à l'occasion du procès en appel de Jawad Bendaoud. Dans ce contexte, Philippe Duperron a salué l'appel du parquet dans cette affaire.
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