Etat d'urgence : l'Assemblée vote une prolongation de six mois
Toute une nuit de débat à l'Assemblée nationale pour prolonger l'état d'urgence de six mois et non trois mois comme annoncé au départ par François Hollande. Une concession de l'exécutif à la droite.
Ils avaient rendez-vous à la tombée de la nuit, ce 19 juillet. L'hémicycle affiche quasi complet. Le Premier ministre ouvre le débat, son ton est grave. "Le combat contre le terrorisme sera long. Et même si ces mots sont difficiles à prononcer, c'est mon devoir de le faire, il y aura d'autres attentats et il y aura d'autres innocents tués", a déclaré Manuel Valls à l'Assemblée nationale.
Un compromis entre le gouvernement et la droite
La droite estime que contre le terrorisme, on n'a pas tout essayé. Elle exige des mesures supplémentaires comme, notamment, la rétention des individus radicalisés qui font l'objet d'une fiche dite S. Au Front national, la députée Marion Maréchal Le Pen a, elle, violemment interpellé le Premier ministre et le ministre de l'Intérieur.
Mais un compromis se dessine entre le gouvernement et la droite : l'état d'urgence est prolongé de six mois, les perquisitions administratives sont rétablies et les collectes de données informatiques autorisées. Le texte est adopté, mais il doit encore aller au Sénat où la droite veut le durcir.
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