Attentats de Paris : Nicolas Sarkozy dénonce des "failles" dans le dispositif de sécurité
Dans un entretien au "Monde", mercredi, l'ancien chef de l'Etat a déploré "le temps perdu" depuis les attentats de janvier.
"A quel niveau de victimes faut-il fixer la barre pour employer le mot (faille) ?" Dans un entretien au Monde, mercredi 18 novembre, Nicolas Sarkozy a sévèrement attaqué François Hollande et le gouvernement, cinq jours après les attentats de Paris.
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"Trop de temps a été perdu" depuis les attentats de janvier, et la prise en compte de l'intervention en Syrie a été insuffisante au plan de la "sécurité intérieure", a-t-il poursuivi. Selon l'ancien chef de l'Etat, "il faudra sans doute passer par la création d'une commission d'enquête parlementaire" afin de "tirer les enseignements de ce qui s'est produit". Le président des Républicains a également suggéré de mettre en place le PNR (fichier européen des données de passagers aériens).
Soutien probable à la réforme constitutionnelle
Se défendant de briser l'union nationale, Nicolas Sarkozy a précisé qu'en avançant des propositions, il faisait son "devoir de l'opposition républicaine, car le risque de nouveaux attentats est malheureusement très élevé".
Fermer les mosquées salafistes, expulser manu militari les prêcheurs de haine. #France #attentats pic.twitter.com/yClYBFFJu1
— Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy) 15 Novembre 2015
L'ancien président a de nouveau assuré qu'il n'était "pas contre une réforme constitutionnelle". Mais que "tout dépendra de ce qu'il y aura dedans (...) si cela permet de renforcer la sécurité immédiate des Français, nous la soutiendrons".
Lundi, lors de son discours devant le Parlement, réuni en Congrès à Versailles (Yvelines), François Hollande a estimé que le pacte de sécurité l'emporterait sur le pacte de stabilité, une manière d'enterrer les objectifs de réduction de déficit de la France, en raison du surplus de dépenses lié aux attentats.
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