Alertes à la bombe : dix-huit personnes interpellées "depuis 48 dernières heures"
Alors que les alertes à la bombe se multiplient depuis les attentats d'Arras et de Bruxelles, le ministre de l'Intérieur a annoncé, jeudi 19 octobre sur BFMTV, qu'il y avait "eu 18 interpellations par les services de police depuis 48 dernières heures, essentiellement des mineurs". De nombreuses menaces ont provoqué des évacuations dans les aéroports et au château de Versailles ou encore au musée du Louvre.
Un peu plus tard, sur le plateau de l'émission "L'Evènement", sur France 2, Gabriel Attal a indiqué que derrière ces alertes se trouvaient parfois "des élèves de 11, 12, 13, 14 ans". Au total, "299" fausses alertes ont été enregistrées depuis la rentrée, dont "75" ce jeudi, a ajouté le ministre de l'Education.
Ces personnes interpellées sont présentées "en ce moment à la justice", a ajoute le ministre de l'Intérieur. "Il est évident que le dysfonctionnement général que font naître ces faux appels à la bombe, dans les écoles, dans les musées, désorganisent nos services de sécurité, empêchent la société de fonctionner alors qu'il n'y a pas de menace caractérisée", a poursuivi Gérald Darmanin.
"Je le dis à tous : on retrouve tout le monde"
"On a mis énormément de moyens pour identifier les lignes téléphoniques, y compris quand on appelle en masqué. On arrive à retrouver les adresses IP, les numéros de téléphone. Je le dis à tous : on retrouve tout le monde", a averti le ministre de l'Intérieur.
Pour Thibault de Montbrial, avocat et président du Centre d'analyse du terrorisme, interrogé jeudi soir sur franceinfo, les fausses alertes à la bombe ne sont "pas le fait de petits plaisantins".
"Je pense que ce sont des repérages, avec des tests" de la part "de groupes terroristes qui sont prêts à frapper la France", a-t-il estimé.
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