Violences policières : le gouvernement ne fera preuve d'"aucune complaisance", assure le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes
Le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes Clément Beaune a évoqué la nécessité de réfléchir à des "modalités de contrôle" de la police.
Des images qui "font honte". Le passage à tabac d'un producteur de musique par trois membres des forces de l'ordre dans le 17e arrondissement de Paris samedi ont poussé Emmanuel Macron à s'inviter dans le débat sur les violences policières. "Les images que nous avons tous vues de l’agression de Michel Zecler sont inacceptables. Elles nous font honte", a-t-il assuré vendredi 27 novembre dans un message publié en début de soirée sur sa page Facebook. Plus tôt, c'est le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes Clément Beaune qui assurait sur Europe 1 que le gouvernement ne ferait preuve d'"aucune complaisance" envers toutes violences policières.
"Quand il y a des actes qui manifestement ne sont pas des actes de police, mais de délinquance, il faut les sanctionner."
Clément Beaune, secrétaire d'Etat aux Affaires européennessur Europe 1
Il a qualifié les images révélées par le média Loopsider d'"affreuses". "Je suis favorable à ce qu'on ouvre des pistes pour éviter de se retrouver dans cette impasse, et qu'on réfléchisse peut-être à des modalités de contrôles, de vérifications, d'inspections qui soient différentes", a-t-il ajouté. "Ouvrons ce débat, n'ayons pas peur de l'ouvrir", a-t-il insisté. Dans cette affaire, quatre policiers ont été mis en garde à vue vendredi.
Sujet récurrent
Le ministre a également constaté en filigrane que le sujet des violences policières revient en France depuis longtemps. "C'est un sujet que nous n'avons jamais su traiter de manière complète et apaisée", a-t-il expliqué. "On est toujours dans un moment de réaction à chaud face à une situation très difficile où vous n'avez que des mauvais choix : tout justifier ou tout jeter dans le même sac et à la poubelle", a estimé Clément Beaune. "Je ne veux pas tomber dans ce travers qui consisterait à dire que c'est la police, en général, qui est entâchée par cette affaire car ce serait injuste et ce ne serait pas républicain", a-t-il toutefois précisé.
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