: Vidéo Affaire Adama Traoré : retour sur 4 ans de bataille judiciaire
Arrêté au terme d'une course-poursuite, Adama Traoré meurt 2 heures plus tard, le 19 juillet 2016, dans les locaux de la gendarmerie. Depuis, les thèses des gendarmes et de la famille sur les causes de la mort s'opposent.
Des milliers de manifestants - plus de 20 000 - se sont rassemblés le 2 juin devant le tribunal de Paris pour protester contre les violences policières. En effet, la mort de George Floyd aux États-Unis a eu un écho tout particulier en France : il y a presque quatre ans, Adama Traoré, un jeune homme noir, est mort après un plaquage ventral effectué par la police.
Après une première autopsie en 2016, le procureur de la République de Pontoise avait indiqué "qu'il n'y avait pas de lésions faisant penser à des violences." Cette expertise exonérant les gendarmes provoque la colère. Des heurts éclatent à Beaumont-sur-Oise, la commune où Adama Traoré habitait.
4 ans de bataille judiciaire
Une nouvelle autopsie réclamée par la famille contredit finalement la thèse de l'infection comme cause du décès. En revanche, l'asphyxie figure dans les deux autopsies. La famille Traoré porte plainte contre les gendarmes impliqués dans l'arrestation. Selon elle, Adama Traoré serait mort à la suite d'un plaquage ventral, une technique policière dangereuse. Cette bataille judiciaire et médico-légale se poursuit jusqu'à aujourd’hui.
Adama, symbole des violences policières en France
Le 20 mai 2020, les résultats d'une nouvelle expertise excluent l'asphyxie due au plaquage ventral. Le jeune homme serait décédé d'un œdème cardiogénique. Les gendarmes ne sont donc pas reconnus responsables. Le 2 juin 2020, la famille publie les résultats d'une contre-expertise. Celle-ci valide la thèse d'une asphyxie par placage ventral.
Adama Traoré est devenu le symbole des violences policières en France et sa sœur Assa Traoré une porte-parole pour les victimes de ces violences.
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