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Producteur tabassé par des policiers : "J'ai trop de respect pour mes collègues pour les juger sur une image vidéo"

Loïc Lecouplier, représentant du syndicat Alliance Police, estime que c'est à la justice d'établir la culpabilité des policiers filmés en train de passer à tabac un producteur de musique. "J'attends de voir", dit-il. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Loïc Lecouplier, représentant du syndicat Alliance Police, le 20 septembre 2017. (ERIC FEFERBERG / AFP)

Après le passage à tabac d'un producteur par des policiers, Emmanuel Macron a fait part de sa "honte" vendredi soir. "Laissons les enquêteurs faire leur travail, le parquet décider, quand cela sera fait, on en reparlera", estime de son côté Loïc Lecouplier, représentant du syndicat Alliance Police. Il refuse à ce stade de condamner les agissements des policiers qui ont été suspendus et placés en garde à vue. "Si vous voulez que moi, au nom de mon organisation, je dise : mes collègues ont déconné, mes collègues ont fauté, ce sont des brebis galeuses, non, je ne le dirai jamais, parce que je ne le sais pas, explique Loïc Lecouplier, samedi 28 novembre sur franceinfo. Ce ne sera pas à moi de le dire, ce sera aux tribunaux, et on prendra les décisions qui s'imposent."

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"Notre rôle c'est de défendre notre métier et les intérêts de nos collègues. Ils ont suffisamment de gens contre eux aujourd'hui, défend Loïc Lecouplier. L'expérience a montré bien souvent avec les images qu'on ne sait pas ce qui s'est passé avant et après." Pour lui, les policiers doivent être présumés innocents. "Je ne vois pas pourquoi les policiers, qui sont déjà des sous-citoyens, ne devraient pas en plus bénéficier des mêmes droits que les autres. J'ai trop de respect pour mes collègues pour les juger simplement sur une image vidéo"

"Moi, je ne hurle pas avec les loups, qu'ils soient ministre de l'Intérieur, qu'ils soit président de la République et encore moins qu'il soient collègues. J'attends de voir parce que c'est mon expérience."

Loïc Lecouplier, syndicat Alliance police

à franceinfo

De nouvelles manifestations sont prévues samedi en France contre la proposition de loi "sécurité globale", et l'opposition au texte est désormais exacerbée par les affaires de violences policières. "Nous respectons le droit à manifester. S'il y a des violences policières, c'est aux tribunaux et aux enquêteurs, c'est à l'IGPN, c'est à la justice, au parquet de décider. Jusqu'à preuve du contraire, on n'est pas régis par un tribunal médiatique, ni par des associations."

Loïc Lecouplier refuse de résumer la loi "sécurité globale" à l'article 24 de la loi sur la sécurité globale, qui prévoit de restreindre la possibilité de filmer les forces de l'ordre. "Cette loi englobe énormément de choses. On ne se fixe que sur l'article 24, mais nous avons saisi notre ministre de tutelle au sujet des problèmes grandissants de 'police bashing' sur les réseaux sociaux qui mettent en danger la vie de nos collègues et de leurs familles. Il n'y a pas une journée où ils ne sont pas menacés, et personne n'en parle".

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