Loi "sécurité globale" : Gérald Darmanin "condamne des violences inacceptables contre les forces de l'ordre"

Quelques heurts ont eu lieu entre manifestants et forces de l'ordre en milieu d'après-midi à Paris, Lyon et Rennes.

Le ministre de l\'Intérieur, Gérald Darmanin, le 26 novembre 2020 à Paris.
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, le 26 novembre 2020 à Paris. (THOMAS COEX / AFP)
Ce qu'il faut savoir

Des dizaines de milliers de personnes dans la rue et quelques heurts à Paris, Rennes et Lyon. Partout en France, des manifestations sont organisées, samedi 28 novembre, contre la proposition de loi sur la "sécurité globale" et sa mesure phare, qui prévoit de restreindre la possibilité de filmer les forces de l'ordre. Ces "marches des libertés" interviennent alors que l'opposition au texte est désormais exacerbée par une série d'affaires de violences policières, dont le passage à tabac d'un producteur parisien noir. Au total, 46 000 personnes ont manifesté à Paris, selon le ministère de l'Intérieur. 37 Policiers ont été blessés, selon le ministre de l'Intérieur. Suivez cette journée dans notre direct.

De premiers rassemblements dès vendredi soir. Dans certaines villes comme Nantes, Besançon ou encore La Roche-sur-Yon, les manifestations ont eu lieu dès vendredi soir. Samedi matin, des mobilisations ont réuni plusieurs milliers de personnes à Lille, Montpellier ou encore Rennes.

Un défilé finalement autorisé à Paris à 14 heures. La "marche des libertés" entre la place de la République et celle de la Bastille, à Paris, avait été initialement interdite par la préfecture de police, qui souhaitait un rassemblement statique à République. Une décision cassée par le tribunal administratif de Paris. Une centaine d'élus de région parisienne ont annoncé leur présence, tout comme le comité Adama. Un rassemblement de "gilets jaunes" est également prévu place du Trocadéro.

Des débordements redoutés à Paris. Mobiliser "2 000 membres des forces de l'ordre pour sécuriser une telle manifestation où l'on attend environ 40 000 personnes, c'est irresponsable pour la sécurité des manifestants et pour celle des policiers", a alerté le syndicat Alliance. Ce dernier réclame davantage de moyens humains face au risque d'infiltration de "black blocs" lors de cette manifestation "à haut risque""Quasiment plus aucune manifestation ne se passe bien", avait déploré, vendredi, le Syndicat des commissaires de la police nationale.

Le préfet Lallement appelle ses cadres à "montrer l'exemple". Dans une lettre adressée vendredi soir aux policiers, le préfet de police de Paris appelle ses troupes à "tenir" la "ligne républicaine". En "dévier", c'est "perdre le sens de notre mission", ajoute-t-il, en demandant aux encadrants sous ses ordres "le courage de ne jamais céder à la facilité".

Darmanin en déplacement à Sarcelles. Au cœur de la tourmente, le ministre de l'Intérieur s'est rendu au commissariat de Sarcelles (Val-d'Oise), cette nuit, avant de poster sur Twitter une photo de cette visite, manière de tenter de démontrer que cette crise ne le fragilise pas.

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22h11 : Le porte-parole de la Banque de France a dénoncé les actes de quelques manifestants masqués, qui ont mis le feu à l'entrée du bâtiment à Paris.

21h54 : Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters sans frontières, évoque le cas du photographe indépendant Ameer Al-Halbi. Il "a été blessé au visage par un coup de matraque", écrit le responsable de l'ONG.

21h57 : La vidéo d'un agent des forces de l'ordre mis à terre et frappé à coups de pied circule beaucoup sur les réseaux sociaux. Elle a été tournée par un photographe indépendant et un journaliste de l'AFP a également capturé la scène. Plusieurs personnalités ont condamné les auteurs, dont le maire adjoint EELV de Paris David Belliard.






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21h16 : Contrairement à ce qui avait été dit plus tôt, il existe bien un autre bilan que celui du ministère de l'Intérieur. Ce décompte est le fruit de StopLoiSécuritéGlobale, une coordination qui rassemble notamment des syndicats de journalistes et des associations de défense des droits humains. Il fait par exemple état de 200 000 manifestants à Paris. Le ministère de l'Intérieur avait évoqué pour sa part un total de 133 000, dont 46 000 à Paris.

21h13 : Les organisateurs des "marches des libertés" revendiquent 500 000 participants en France.

20h23 : # Nouveau bilan sur le chiffre des interpellations à Paris, en marge de la "marche des libertés". A 19h45, 46 personnes avaient été interpellées, a appris franceinfo auprès de la préfecture de police de Paris.

20h06 : Il est 20 heures, voici les principaux titres de l'actualité :

• Quelque 133 000 personnes ont participé aux "marches des libertés" aujourd'hui en France, selon le bilan du ministère de l'Intérieur. Les participants, entre autres, exprimaient leur opposition au texte de loi relatif à la "sécurité globale".

• Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a dénoncé des "violences inacceptables contre les forces de l'ordre", en évoquant un bilan provisoire de 37 policiers et gendarmes blessés.

La garde à vue des quatre policiers interrogés dans l'enquête sur le tabassage d'un producteur de musique a été prolongée de 24 heures, a appris franceinfo auprès du parquet.

Tous les magasins ont rouvert jusqu'à 21h maximum, à condition de respecter un protocole sanitaire strict.

• Quatrième victoire de rang en Ligue 1 pour l'OM, facile vainqueur de Nantes au Vélodrome (3-1).

Le Britannique Alex Thomson, un des favoris du Vendée Globe, a abandonné l'épreuve car il n'est pas parvenu à réparer des dégâts sur son bateau.

19h57 : Après le tabassage d'un homme à Paris, Emmanuel Macron a réclamé au gouvernement des "propositions pour réaffirmer le lien de confiance qui doit naturellement exister entre les Français et ceux qui les protègent". Mais quelles peuvent être les pistes de réforme de la police ? Franceinfo revient sur trois d'entre elles, régulièrement évoquées ces dernières années.

19h48 : Ce bilan des autorités ne peut pas être croisé avec une autre source, faute de décompte national par des organisateurs ou un cabinet de comptage.

19h48 : Au total, 133 000 personnes ont manifesté aujourd'hui en France contre le texte relatif à la "sécurité globale", les violences policières et le racisme, selon un bilan du ministère de l'Intérieur.

19h35 : Le ministre déclare que 37 policiers et gendarmes ont été blessés lors des manifestations du jour (23 à Paris), selon un "bilan provisoire".

19h28 : #SECURITE_GLOBALE Le ministère de l'Intérieur, Gérald Darmanin, "condamne, une nouvelle fois, les violences inacceptables contre les forces de l'ordre".

19h26 : Environ un millier de manifestants ont participé à la marche de Nancy, selon France Bleu Sud Lorraine ; un millier de participants à Avignon, selon France Bleu Vaucluse ; plus de 2 000 à Caen, selon France Bleu Normandie ; entre 1 000 et 1 500 à Brest, selon France Bleu Breizh Izel ; près de 500 personnes à Châteauroux, d'après France Bleu Berry ; près de 4 000 à Tours, selon la préfecture d'Indre-et-Loire ; plus de 3 000 à Marseille, selon France Bleu Provence.

19h26 : Des manifestations se sont déroulées dans quelque 70 villes de France, comme à Paris (46 000 participants selon le ministère de l'Intérieur. Quelque 12 000 personnes étaient notamment rassemblées à Bordeaux, selon France Bleu Gironde (20 000 selon les organisateurs, 6 000 selon la préfecture).

19h16 : Bonsoir . En effet, l'ancien président François Hollande a partagé sur Twitter un extrait de son entretien à La Montagne. "Quand un texte heurte les consciences et divise la société, quand il risque de provoquer de la violence, il faut le retirer", a-t-il estimé, en référence à la proposition de loi relative à la "sécurité globale" et notamment son article 24.

19h14 : Il paraît que François Hollande a fait une déclaration ce soir ?

18h50 : A 18h15, neuf personnes avaient été interpellées à Paris lors de la "marche des libertés", a annoncé la préfecture de police de Paris à franceinfo. Celle-ci demande par ailleurs de quitter la place de la Bastille, évoquant des "dégradations en cours" et l'intervention des forces de l'ordre.

18h31 : #SECURITE_GLOBALE La "marche des libertés" a rassemblé 46 000 personnes à Paris, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur.

18h20 : Un kiosque a été incendié place de la Bastille et certains manifestants empêchent les pompiers d'accéder au site pour éteindre les flammes, a appris France Télévisions auprès de la préfecture de police. Un incendie est également en cours dans une brasserie.

18h01 : A Paris, plusieurs témoins rapportent un départ de feu à la Banque de France, dont cette journaliste du Monde.

17h35 : "L’IGPN travaille la plupart du temps quand elle est saisie par la justice sous l'autorité d'un magistrat, que ce soit un procureur ou un juge d'instruction. Et c'est la justice qui enquête dans l'affaire des faits commis contre Michel Zecler. Je n'ai jamais, dans le passé, constaté de complaisance ou d’affaires dans lesquelles l’IGPN aurait pu être considérée comme protégeant les policiers."



David Le Bars, secrétaire général du syndicat des commissaires de la police nationale, dit faire confiance à la justice après le passage à tabac d'un producteur de musique à Paris. "J’ai toujours cru" en l'action de la police des polices (IPGN), ajoute-t-il sur franceinfo.

17h21 : La situation est désormais tendue sur la place de la Bastille et les forces de l'ordre ont eu recours aux gaz lacrymogènes, a constaté une journaliste de l'AFP il y a une demi-heure. Plusieurs témoins font état de départs de feu dans le secteur du boulevard Beaumarchais.

16h58 : A Paris, le cortège a désormais rejoint la place de la Bastille, en grande partie dans une atmosphère pacifique. Mais quelques échauffourées ont tout de même éclaté sur le chemin, quand des manifestants masqués ont lancé des feux d'artifice sur les forces de l'ordre et installé des barricades. Les policiers ont alors tiré des gaz lacrymogènes.







THOMAS COEX / AFP

16h55 : "De tels faits sont choquants, tristes en même temps et inacceptables (...). On reproche aux footballeurs de ne pas s'exprimer hors de notre cadre, et là on nous reproche de le faire. Quoi qu'il arrive, nous aurons toujours tort."


L'entraîneur de l'OGC Nice, Nice Patrick Vieira, condamne le tabassage à Paris par des policiers d'un producteur de musique. Il rejoint ainsi d'autres personnalités du foot, comme les actuels internationaux Antoine Griezmann et Kylian Mbappé.

16h44 : Les gardes à vue de quatre policiers, soupçonnés d'être impliqués dans le passage à tabac d'un producteur de musique, ont été prolongées de 24 heures, a appris franceinfo auprès du parquet de Paris. Ils sont entendus depuis hier après-midi dans les locaux de l'IGPN.

16h38 : Des cortèges sont organisés un peu partout en France pour dénoncer la proposition de loi relative à la "sécurité globale". Exemples à Lille (Nord, en photo), à Valence (Drôme) et à Reims (Marne), avec les rédactions du réseau France Bleu.

Les manifestants demandent notamment le retrait de l'article 24 de la loi


FRANCE BLEU NORD

15h54 : La situation se tend à l'avant du cortège parisien, à quelques centaines de mètres de la place de la Bastille. Selon plusieurs journalistes et médias, des individus cagoulés ont tiré des projectiles en direction des forces de l'ordre.

15h32 : De nombreux journalistes, mais aussi des avocats, sont présents dans le cortège.

15h25 : Une importante foule s'est massée sur la place de la République, à Paris, pour protester contre le projet de loi "sécurité globale".