Cybersécurité, jeux olympiques, lutte contre les violences intrafamiliales : 8 500 policiers et gendarmes supplémentaires, mais pour quoi faire ?
Le projet de loi d'orientation et de programmation du ministère de l'Intérieur sera examiné mercredi matin en Conseil des ministres avec, d'ores et déjà annoncée, la création de 8 500 postes supplémentaires de policiers et gendarmes d'ici 5 ans.
C'est le texte qui affiche les ambitions du gouvernement en matière de sécurité pour l'ensemble du quinquennat. Le projet de loi d'orientation et de programmation du ministère de l'Intérieur sera examiné mercredi 7 septembre en conseil des ministres, avec 8 500 postes supplémentaires de policiers et gendarmes d'ici cinq ans annoncés. Et 3 000 postes de policiers et gendarmes créés dès l'an prochain et des renforts qui arriveront dans les semaines qui viennent dans les grandes métropoles : Lyon, Marseille, Lille, Nice, Toulouse, Rouen.
Effort considérable pour la sécurité, car, comme annoncé par @Elisabeth_Borne, nous allons créer dans les 5 prochaines années 8500 postes de policiers et gendarmes supplémentaires, dont 3000 dès l’an prochain. Respect intégral des engagements @EmmanuelMacron pour la sécurité.
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) September 6, 2022
Les Jeux olympiques en ligne de mire
L'accent sera ensuite mis sur la capitale avec les Jeux olympiques de 2024 en ligne de mire, car l’évènement est à haut-risque : 1 000 nouveaux policiers seront affectés à la préfecture de police de Paris pour les Jeux. La lutte contre la délinquance et le trafic de drogue sera, elle aussi, accentuée, avec un millier d'autres membres des forces de l'ordre, policiers et gendarmes, qui renforceront les effectifs sur l'ensemble du territoire.
Autre priorité affichée : la lutte contre les violences intrafamiliales, avec des effectifs doublés : 2 000 enquêteurs supplémentaires. Les atteintes à l'environnement sont aussi concernées : pollution, décharges sauvages notamment. Avec une promesse : 3 000 gendarmes verts, sans précisions à ce stade sur les postes réellement créés et les réaffectations. Pas de détails non plus pour l'instant sur l'implantation des 200 nouvelles brigades de gendarmerie promises d'ici cinq ans.
Un accent affiché sur la cybersécurité
Cette nouvelle loi met aussi l'accent sur la cybersécurité, préoccupation du moment, mis en lumière par la récente attaque informatique contre l'hôpital de Corbeil-Essonnes en région parisienne.
>> Cyberattaques : comment les enquêteurs du CyberGEND retrouvent-ils la trace des pirates ?
Sur les quinze milliards d'euros supplémentaires débloqués pour les cinq ans qui viennent, la moitié sera consacrée "au numérique" en général et à la cybersécurité en particulier. Avec, notamment, un renforcement de l'Ofac, l'Office chargé de la cybercriminalité, autant sur son maillage territorial que dans les régions et à l’outre-mer. Annoncée aussi, la création d’une école "cyber" pour renforcer la formation des personnels spécialisés, avec du nouveau matériel, des logiciels plus performants, et davantage d'investigation sur les crypto-monnaies. Et enfin, la mise en place d'un nouveau numéro de téléphone : un "17 cyber" pour apporter une réponse plus efficace aux victimes.
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