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Ce que l'on sait de l'attaque qui a blessé six militaires à Levallois-Perret

Un véhicule a renversé six militaires de l'opération Sentinelle à Levallois-Perret, dans les Hauts-de-Seine, mercredi. Une opération de police est en cours pour tenter de retrouver le conducteur de la voiture. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 5 min
Un militaire français surveille le lieu où un véhicule a renversé six militaires de l'opération Sentinelle, mercredi 9 août à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine).  (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

Une voiture a foncé sur des militaires de l'opération Sentinelle, mercredi 9 août, peu après 8 heures, à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine). Six militaires ont été blessés, dont trois gravement. Un automobiliste soupçonné d'être l'auteur de l'attaque a été interpellé mercredi sur l'autoroute A16, à hauteur de Marquise (Pas-de-Calais).

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Le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, a affirmé qu'il s'agissait d'un "acte délibéré". La section antiterroriste du parquet de Paris s'est par ailleurs saisie de l'enquête. Voici ce que l'on sait de cette agression.

Que s'est-il passé ?

Une voiture a foncé sur plusieurs militaires "à 8h06", selon le ministre de l'Intérieur. Le véhicule a renversé les militaires alors qu'ils s'apprêtaient à monter en voiture. Le véhicule "roulait doucement", puis "a accéléré de manière à pouvoir les percuter", a précisé Gérard Collomb. "Nous savons que c'est un acte délibéré, ce n'est pas un acte accidentel", a affirmé ce dernier.

L'attaque a eu lieu devant un "immeuble social ancien des années 1950" où résident régulièrement des soldats de l'opération Sentinelle, place de Verdun, derrière le parc de la Planchette, près de la mairie de Levallois-Perret. Le conducteur a ensuite pris la fuite dans son véhicule, de marque BMW. 

Quel est le bilan ?

L'attaque a fait six blessés. Il s'agit de six soldats "du 35e régiment d'infanterie de Belfort", a expliqué Florence Parly, la ministre des Armées, dans un communiqué. Trois d'entre eux sont plus gravement touchés et ont été transportés à l'hôpital d'instruction des armées Percy, à Clamart (Hauts-de-Seine). Le pronostic vital des blessés n'est pas engagé, a confirmé la préfecture de police de Paris auprès de franceinfo.

Les autres militaires, souffrant d'"égratignures" et de "chocs musculaires" selon Gérard Collomb et la ministre des Armées, Florence Parly, ont également été hospitalisés. Ils se trouvent actuellement à l'hôpital Bégin, à Saint-Mandé (Val-de-Marne) où Florence Parly et Gérard Collomb leur ont rendu visite.

Lors de la séance de questions au gouvernement, mercredi après-midi à l'Assemblée, le Premier ministre, Edouard Philippe, s'est voulu rassurant. "L'état de santé des militaires blessés n'inspire plus de craintes", a-t-il affirmé devant les députés.

Où en est l'enquête ?

La section antiterroriste du parquet de Paris a ouvert une enquête "en flagrance des chefs de tentative d'assassinats sur personnes dépositaires de l'autorité publique en lien avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste criminelle"

L'automobiliste soupçonné d'avoir volontairement renversé les militaires de l'opération Sentinelle a été interpellé mercredi sur l'autoroute A16, à hauteur de Marquise (Pas-de-Calais), entre Boulogne-sur-Mer et Calais, a appris franceinfo de source judiciaire. L'homme était à bord d'une BMW de location et roulait en direction de Calais.

Les policiers des BRI (brigades de recherche et d'intervention) de Lille et de Rouen ont créé "une simulation d'embouteillage" sur l'autoroute afin de stopper le véhicule du suspect, selon des informations recueillies par franceinfo. Les policiers de la BRI ont ensuite ouvert le feu sur le suspect afin de le "neutraliser". Ce dernier, qui n'était pas armé, a été blessé par cinq balles, selon France 2. Son état ne permettait pas, mercredi soir, de l'interroger. Un policier a également été touché, atteint par une balle d'un autre policier. C'est la géolocalisation du véhicule qui a permis aux policiers de retrouver le suspect.

Les enquêteurs seraient à la recherche de complices, alors que la voiture noire utilisée lors de l'attaque a été louée sous un autre nom que celui de l'individu interpellé, précise France 2.

Que sait-on de l'homme arrêté ?

L'homme interpellé est de nationalité algérienne, en situation régulière sur le territoire français, a appris franceinfo de source proche de l'enquête. Celui qui n'était pas "fiché S" n'était pas connu des services de renseignement, mais il était connu des services de police pour des petits délits, selon ce qu'a rapporté une source policière à franceinfo. 

Les enquêteurs cherchent encore à vérifier si l'individu interpellé est bien celui qui a foncé sur des militaires ce matin.

Quelles sont les réactions ?

Emmanuel Macron a adressé sur Twitter ses "félicitations aux forces de l'ordre qui ont appréhendé l'auteur de l'attaque". Le chef de l'Etat a également apporté son "soutien aux militaires attaqués dans le cadre de leur mission de protection", assurant que "les blessés sont entre les meilleures mains".

Florence Parly, la ministre des Armées, a condamné "avec la plus grande fermeté cet acte lâche qui n'entame en rien la détermination des militaires à oeuvrer pour la sécurité des Français". Le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, a annoncé sur Twitter qu'il se rendrait "au chevet des militaires blessés", en compagnie de sa collègue du gouvernement. 

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