Tuerie de Chevaline : le pôle "cold case" a demandé de nouvelles analyses ADN
Les juges d'instruction du pôle "cold case" de Nanterre, en charge des investigations, ont ordonné "en début d'année" de nouvelles expertises ADN dans l'enquête sur la tuerie de Chevaline où quatre personnes sont mortes en 2012, a appris France Bleu Pays de Savoie mercredi auprès du parquet de Nanterre, confirmant une information de RTL. Des mégots de cigarettes retrouvés sur les lieux, des vêtements et des fragments de la crosse du pistolet du crime vont être de nouveau examinés.
Le 5 septembre 2012, quatre personnes avaient été froidement abattues sur le parking d'une route forestière, près de Chevaline (Haute-Savoie). Parmi les victimes, un Britannique d'origine irakienne de 50 ans, Saad al-Hilli, son épouse de 47 ans et sa belle-mère de 74 ans, retrouvés morts dans leur voiture, tués de plusieurs balles ainsi qu'un cycliste savoyard, Sylvain Mollier, dont le corps a été découvert à proximité.
Un motif d'espoir pour la famille, même si elle est "résignée"
Depuis 2022, le pôle "cold case" de Nanterre, spécialisé dans les affaires non élucidées, a repris le dossier et tente d'identifier le tireur et le mobile du crime. "Même s'il est résigné, ces nouvelles avancées sont un motif d'espoir pour notre client", explique-t-on du côté du cabinet de William Bourdon, avocat parisien qui représente Zaïd Al-Hilli, le frère de Saad, qui avait également été suspecté du quadruple meurtre.
Des fragments de la crosse de l'arme utilisée, un pistolet semi-automatique Luger avaient été retrouvés près de la BMW des victimes. L'auteur l'avait utilisé pour frapper la fille du couple britannique, avant de la laisser pour morte. Mais Zainab, 7 ans à l'époque, grièvement blessée, avait survécu, tout comme sa jeune sœur âgée de 4 ans, retrouvée prostrée sous les jambes de sa mère dans la voiture, qui en était ressortie indemne.
Aujourd'hui, les juges du pôle "cold case" sont parvenus, grâce à de nouvelles analyses balistiques, à identifier plus précisément la "série" de ce pistolet produit dans le milieu des années 1930 et utilisé par l'armée suisse. L'identification précise du modèle et de la série devrait permettre aux enquêteurs de resserrer leurs recherches, ce pistolet ayant été produit à environ 900 exemplaires.
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