Attentat près des anciens locaux de "Charlie Hebdo" : six hommes seront jugés aux assises des mineurs pour l'attaque au hachoir de 2020

Il est accusé d'avoir attaqué deux personnes devant les anciens locaux de Charlie Hebdo en septembre 2020. Des juges d'instruction ont ordonné lundi 25 mars un procès devant la cour d'assises des mineurs spéciale pour Zaheer Mahmood, et cinq autres hommes de son entourage. Dans cette attaque, deux employés de l'agence de presse Premières Lignes ont été grièvement blessés. 

Zaheer Mahmood sera jugé, conformément aux réquisitions du Parquet national antiterroriste, pour tentatives d'assassinats terroristes et association de malfaiteurs terroriste criminelle, tandis que cinq autres hommes, qui avaient été en contact avec lui, ne le seront que pour association de malfaiteurs terroriste criminelle. Tous les suspects sont nés au Pakistan et sont arrivés en France entre 2018 et 2019. Trois d'entre eux étant mineurs au moment des faits, le procès se tiendra devant la cour d'assises des mineurs spécialement composée. Un non-lieu a en revanche été prononcé pour un septième homme, âgé de 52 ans, qui avait été présenté par le principal suspect comme son "commanditaire".

Un projet "minutieusement préparé" 

Zaheer Mahmood est arrivé en France en 2018. Selon l'accusation, peu avant midi, le 25 septembre 2020, ce jeune Pakistanais s'était rendu rue Nicolas-Appert, dans le 11e arrondissement de Paris, armé d'un hachoir. Lors d'un interrogatoire du juge d'instruction en décembre 2020, il avait confié avoir été "choqué" par la nouvelle publication des caricatures du prophète Mahomet par l'hebdomadaire à l'occasion de l'ouverture, début septembre 2020, du procès des attentats de janvier 2015.

Dans leur ordonnance de mise en accusation, dont l'AFP a eu connaissance, les magistrats instructeurs considèrent que son "geste a été minutieusement préparé par plusieurs repérages sur les lieux des faits et par l'achat notamment d'armes". Zaheer Mahmood ignorait que Charlie Hebdo avait quitté ses locaux après l'attentat de 2015.