Incendies dans les Pyrénées-Orientales : "On est assez inquiet compte tenu du vent qui va se lever", confie la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France
Alors que des incendies ravagent les Pyrénées-Orientales depuis dimanche 16 avril, le lieutenant-colonel Aurélien Manenc, représentant de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France, se dit lundi 17 avril sur franceinfo "inquiet compte tenu du vent qui va se lever". Les rafales de ce week-end ont en effet contribué à la vive propagation des flammes. Elles ont parcouru quasiment 1 000 hectares entre Banyuls-sur-mer et Cerbère, selon le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. L'incendie fait globalement 12 kilomètres sur 12 kilomètres, constate le reporter de franceinfo sur place.
Si le feu est maîtrisé depuis 2 heures du matin lundi entre Cerbère et Banyuls-sur-Mer mais aussi à Argelès-sur-Mer, les sapeurs-pompiers doivent rester "vigilants face aux risques de reprises et traiter mètre par mètre les lisières de feu pour éviter que cet incendie ne reprenne de la vigueur", explique le lieutenant-colonel Aurélien Manenc.
Neuf feux sur dix sont d'origine humaine
Le représentant des sapeurs-pompiers de France appelle aussi l'ensemble des habitants du département des Pyrénées-Orientales à la vigilance "pour qu'il n'y ait pas d'autre départ de feu qui mobiliserait encore d'autres moyens". "Neuf feux sur dix sont d'origine humaine, 70% d'entre eux sont accidentels", rappelle-t-il. Cette vigilance doit porter notamment sur "les barbecues, les mégots de cigarette, les débroussailleuses ou encore les feux d'artifice". Le lieutenant-colonel Aurélien Manenc veut aussi "rappeler à tous ceux qui possèdent une construction, une habitation en bordure de forêt qu'il faut absolument débroussailler dans un rayon de 50 mètres autour de sa maison pour la protéger et éviter la propagation du feu". Si "le débroussaillement est obligatoire dans tout le pourtour méditerranéen, la question est de l'élargir ailleurs", mais aussi de "veiller à ce que ce soit bien pratiqué", lance Aurélien Manenc, sapeur-pompier dans l'Hérault.
Le lieutenant-colonel Aurélien Manenc, qui est aussi maire divers gauche de Lunas (Hérault), soutient que la vigilance doit être aussi de mise durant "toute l'année, du mois de janvier au mois de décembre", en raison du dérèglement climatique et de la sécheresse. "Il n'y aura plus de saison de feu, mais une année de feux", lance-t-il. Il insiste donc sur "la nécessité de renforcer les effectifs [des sapeurs-pompiers], et le matériel roulant ou aérien". Il veut inciter "les employeurs à libérer les sapeurs-pompiers volontaires" en dehors des périodes de vacances.
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