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Incendie dans le Var : comment enquête-t-on sur les causes des feux de forêt ?

Depuis lundi, un incendie hors norme par son étendue ravage le massif des Maures dans le Var. Pour enquêter sur les causes et les circonstances du feu, une cellule spécifique existe, la RCCI.

Article rédigé par Clémentine Vergnaud
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Un pompier du Var sur la plaine des Maures dans le Var après l'incendie de ce mois d'août. (NINA VALETTE / FRANCE-INFO)

Depuis lundi 16 août, un incendie ravage le massif des Maures et l'arrière-pays de Saint-Tropez. Une enquête est ouverte pour déterminer la nature de l'incendie de Gonfaron dans le Var : naturel, accidentel, volontaire ? Pour résoudre ce mystère, une cellule spécifique, spécialisée dans la recherche des causes et circonstances des incendies du département, est mobilisée.

Cette cellule d'investigation s'appelle la RCCI, pour "recherche des causes et circonstances de l'incendie de forêt". Elle est composée de pompiers, de personnels de l'Office national des forêts (ONF), de la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM), et de gendarmes spécialistes de ces questions.

Faire parler les cendres

Leur premier travail : remonter le temps, comprendre d'où part l'incendie. Pour cela, ils examinent tout ce qui les entoure, du très gros indice, le tronc d'arbre noirci d'un seul côté à l'élément à peine visible comme les graminés, qui se répandent d'une manière précise par rapport aux flammes.

En plantant tous ces petits drapeaux, ils déterminent une zone de départ. S'ensuit un travail de fourmi, parfois à l'aide d'un pinceau.

"On essaye de trouver tous les indices qui vont indiquer la présence humaine, une activité, des objets laissés sur place."

Christophe Peine, adjudant-chef

Cela peut aussi être des indices criminalistiques, explique l'adjudant-chef  Christophe Peine : "Un indice criminaliste doit permettre d'identifier un individu, par des empreintes ou de l'ADN." Un mégot de cigarettes, un bidon d'essence, une allumette, autant d'objets très abîmés par les flammes.

Les gendarmes utilisent aussi un détecteur spécifique pour voir si un accélérant a été utilisé, et si c'est le cas ils prélèvent de la terre pour en déterminer les spécificités. Des indices sont placés sous scellés. Les gendarmes déterminent ensuite, en lien avec le directeur d'enquête ou le magistrat, s'ils doivent être analysés en laboratoire.

Chaque année, la RCCI du Var travaille sur une soixantaine d'incendies. Ils sont saisis dès qu'un feu d'origine inconnue ou suspecte se déclare en forêt, quelle que soit sa superficie. 

Comment enquête-t-on sur les causes des incendies ? Le reportage de Clémentine Vergnaud
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