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Puy-de-Dôme : qui étaient les trois gendarmes tués en pleine intervention pour des violences conjugales ?

Agés de 21 à 45 ans, ils étaient membres de la compagnie d'Ambert. Ils ont été visés par des tirs alors qu'ils intervenaient pour des faits de violence sur conjoint, dans la nuit de mardi à mercredi, près de Saint-Just.

Article rédigé par franceinfo
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Des gendarmes à Saint-Just (Puy-de-Dôme), après la mort de trois de leurs collègues dans une intervention liée à des violences conjugales, le 23 décembre 2020.  (MAXPPP)

Ils intervenaient sur une affaire de violences conjugales. Trois gendarmes ont été tués près de Saint-Just (Puy-de-Dôme), dans la nuit du mardi 22 au mercredi 23 décembre. Activement recherché, l'auteur des tirs a été retrouvé mort dans son véhicule peu avant 9 heures, mercredi. Le brigadier Arno Mavel, 21 ans, l'adjudant Rémi Dupuis, 37 ans, et le lieutenant Cyrille Morel, 45 ans, appartenaient à la compagnie d'Ambert, dans le Puy-de-Dôme. Franceinfo revient sur leur parcours.

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Arno Mavel, brigadier, 21 ans

Le brigadier Arno Mavel, 21 ans, tué en intervention dans la nuit du 22 au 23 décembre 2020 à Saint-Just (Puy-de-Dôme). (GENDARMERIE NATIONALE)

Arno Mavel est le premier à avoir été mortellement blessé par le forcené. Malgré les soins apportés sur place, il a succombé à ses blessures.

Célibataire et sans enfants, il est né à Montpellier (Hérault) et avait été formé à Montluçon (Allier), avant d'être affecté au Peloton de surveillance et d'intervention de la gendarmerie (PSIG) d'Ambert comme gendarme adjoint volontaire. Il "venait de réussir le concours d'entrée à l'école de sous-officier de gendarmerie", a précisé mercredi soir le procureur de la République de Clermont-Ferrand, Eric Maillaud. "C'est dire qu'il se destinait à une carrière de militaire, à une carrière de gendarme."

Rémi Dupuis, adjudant, 37 ans

L'adjudant Rémi Dupuis, 37 ans, tué en intervention dans la nuit du 22 au 23 décembre 2020 à Saint-Just (Puy-de-Dôme). (GENDARMERIE NATIONALE)
Rémi Dupuis, entré dans la gendarmerie en 2007, avait été promu en septembre au grade d'adjudant au sein de la communauté de brigades (COB) d'Ambert, où il était affecté depuis 2014. Il était pacsé et père de deux enfants, une fillette de 7 ans et un garçon "qui allait avoir 1 an" le 4 janvier, a expliqué le procureur.

Né à Martigues (Bouches-du-Rhône), il était issu d'une famille installée dans le Vaucluse, et très impliquée dans la ville de Pertuis. "La ville est particulièrement touchée par ce drame", a réagi le maire de cette commune, Roger Pellenc, dans un communiqué relayé par France 3 Provence-Alpes Côte d'Azur.

Cyrille Morel, lieutenant, 45 ans

Le lieutenant Cyrille Morel, 45 ans, tué en intervention dans la nuit du 22 au 23 décembre 2020 à Saint-Just (Puy-de-Dôme). (GENDARMERIE NATIONALE)

Cyrille Morel était également père de famille, marié et père d'une fille de 15 ans et d'un garçon de 11 ans. Il avait pris le commandement en second de la COB d'Ambert en octobre 2017. Le journal La Montagne dressait alors son portrait : né en 1975 à Roanne, il avait débuté sa carrière dans la gendarmerie nationale en intégrant l'école de formation de Montargis en 1998. "Affecté à Lezoux, il réussit le concours de sous-officier et rejoint l'école de Chaumont, en Haute-Marne. En 2000, il choisit d'intégrer la brigade de Tuchan, dans l'Aude où il restera pendant six ans", écrivait le quotidien régional.

En 2005, Cyrille Morelle passe avec succès le concours d'officier de police judiciaire et intègre en 2006 la brigade territoriale de Saint-Amant-Tallende (Puy-de-Dôme), poursuivait La Montagne. Le gendarme continue son ascension au sein de l'institution en étant promu maréchal des logis-chef en 2009 puis adjudant en 2011. Trois ans plus tard, il prend son premier poste de commandement à la brigade de Combronde en 2014, puis choisit de rejoindre la COB d'Ambert. Où "sa manière de servir était appréciée et reconnue", selon la biographie faite de lui mercredi par la gendarmerie nationale.

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