Redoine Faïd a de nouveau refusé l'extraction de sa cellule de la prison de Vendin-le-Vieil en vue du procès qui doit s'ouvrir jeudi 27 février devant la cour d'assises de Saint-Omer (Pas-de-Calais), indique une journaliste de France Inter présente sur place. La présidente a décidé de poursuivre l'audience, malgré l'absence du principal accusé. Désormais, les avocats de Redoine Faïd sollicitent le renvoi du procès pour plusieurs raisons : la grève des avocats et l'état physique du détenu, en grève de la faim et de la soif pour dénoncer ses conditions de détention à l'isolement, jugées "inhumaines et dégradantes".Le principal accusé avait déjà refusé de quitter sa cellule ce midi, la présidente du tribunal avait envoyé un huissier pour "sommer" le détenu de venir comparaître à Saint-Omer, sans succès."Je constate qu'il n'est pas présent dans le box", avait déclaré la présidente de la cour d'assises du Pas-de-Calais Sylvie Karas. L'audience avait été suspendue en attendant le résultat. En grève de la faim depuis sept joursRedoine Faïd a entamé il y a sept jours une grève de la faim et de la soif pour dénoncer ses conditions de détention, dans le quartier d’isolement de la prison ultra-sécurisée de Vendin-le-Vieil. Le braqueur s'est déjà échappé deux fois.Le procès en appel du braqueur et deux autres accusés pour l’attaque d’un fourgon blindé survenu dans l’Arrageois en mai 2011 devait débuter à la mi-journée au palais de justice de Saint-Omer.Lors de son procès en première instance, en octobre 2017, Redoine Faïd avait été condamné à 18 ans de prison par la cour d'assises du Nord. Il a avait fait appel de ce verdict.