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Djihad : quatre chefs de mise en examen pour Mourad Fares

Le Français soupçonné d'avoir recruté des djihadistes en Syrie, Mourad Fares, a été mis en examen jeudi soir pour quatre chefs d'accusation, dont association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste. L'homme de 30 ans, originaire de Thonon-les-Bains, a été placé en détention provisoire.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Le Français de 30 ans a été mis en examen par un juge antiterroriste parisien © MAXPPP)

Mourad Fares a été mis en examen pour : association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste (visant des faits commis en France et en Syrie), direction d'un groupement terroriste et pour des faits de financement du terrorisme. Il a été placé en détention provisoire ce jeudi soir, dans un lieu qui n'a pas été divulgué, après la notification de sa mise en examen par un juge antiterroriste parisien.

L'homme de 30 ans, arrêté mi-août en Turquie et originaire de Thonon-les-Bains (Haute-Savoie), est soupçonné d'avoir tenté de recruter des hommes pour le djihad en Syrie. Selon le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, il était "sur le théâtre des opérations depuis juillet 2013 jusqu'en août " dernier. Selon une source proche du dossier, il avait rejoint le Front al-Nosra, affilié à al-Qaida. Information qu'il confirmait lui même dans une interview à Vice :

Mourad Fares a été remis aux autorités françaises mercredi soir. Son nom apparaîtrait dans les dossiers concernant plusieurs Français ayant quitté le pays pour combattre aux côtés des djihadistes en Syrie.

Une arrestation qui intervient à un moment particulier

Son arrestation avait été saluée par Bernard Cazeneuve comme "une bonne nouvelle dans la lutte que nous menons contre les filières djihadistes ". Sur France Info, le frère du mis en examen s'est étonné de l'importance donnée à son cas, certifiant qu'il ne s'agissait pas d'un "gros poisson ".

L'annonce de l'arrestation de cet "individu particulièrement dangereux " - toujours selon Bernard Cazeneuve - intervient à un moment bien particulier. Alors qu'on estime qu'en France environ 950 personnes sont impliquées dans les filières syriennes, un nouveau projet de loi antiterroriste doit être présenté à l'Assemblée nationale dans quelques jours, cinq mois après le dernier, en avril.

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