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Mort de Fiona : Cécile Bourgeon, la mère de l'enfant, condamnée à 5 ans de prison, le beau-père à 20 ans

Les ex-concubins, jugés depuis deux semaines par les assises du Puy-de-Dôme, avaient fait croire à un enlèvement pendant des mois, avant d'avouer la mort de la fillette de cinq ans dont le corps n'a jamais été retrouvé.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf lors du procès de l'affaire Fiona, à la cour d'assises du Puy-de-Dôme, le 25 novembre 2016. (ELISABETH DE POURQUERY / FRANCEINFO)

La mère de la petite Fiona, Cécile Bourgeon, a été condamnée à 5 ans de prison, vendredi 25 novembre, par le tribunal de Riom (Puy-de-Dôme). Son ancien compagnon, Berkane Makhlouf, écope de 20 ans. L'avocat général avait requis trente ans de réclusion à l'encontre de la mère de Fiona et de son ex-concubin pour la mort de la fillette, survenue en 2013.

"Elle a toujours contesté les coups, elle est acquittée sur ce point"

"C'est une immense satisfaction, a réagi Me Renaud Portejoie, l'avocat de la mère de la fillette après son acquittement partiel. Aujourd'hui, la Cour d'assises, avec courage, a su se départir de l'émotion et rendre la justice sereinement. Cécile Bourgeon est condamnée sur la base des faits qu'elle reconnaissait, à savoir la dénonciation mensongère et la non-assistance à personne en danger. Elle a toujours contesté les coups, elle est acquittée sur ce point."

Les ex-concubins, jugés depuis deux semaines par les assises du Puy-de-Dôme, avaient fait croire à un enlèvement pendant des mois, avant d'avouer la mort de la fillette de cinq ans dont le corps n'a jamais été retrouvé.

Des questions sans réponses 

Au terme d'un procès riche en rebondissements, l'incertitude demeure sur le rôle d'une Cécile Bourgeon insaisissable et inconstante dans ses versions, et celles d'un Berkane Makhlouf parfois touchant, et qui persiste à nier les violences sur Fiona dont l'accuse son ex-concubine.

"C'est un dossier extrêmement difficile pour l'accusation, vous n'avez pas de corps", a rappelé l'avocat général, Raphaël Sanesi de Gentile. Mais "Fiona a lourdement été victime de ce couple infernal" et "la peine doit être exemplaire", a-t-il asséné. "Ce qui m'insupporte, c'est que la vérité est là dans le box et que tout cela n'est que mensonges", a-t-il poursuivi, ajoutant que "le comportement de ce couple, le scénario macabre, la mise en scène de la disparition (...) va à l'encontre de la thèse accidentelle" soutenue par la défense.

Si la défense n'a eu de cesse de plaider l'accident domestique, la cause de la mort de Fiona n'a pas été éclaircie, faute d'autopsie : coups, absorption de médicaments ou drogues. Même le sort réservé à la dépouille de l'enfant, enterrée en lisière d'une forêt ou jetée aux ordures, reste une énigme.

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