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Braquage d'une bijouterie à Paris : le coiffeur pris en otage témoigne

L'homme de 64 ans raconte comment s'est achevée la cavale des malfaiteurs présumés, mardi soir à Paris,

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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Tout le quartier entourant le salon de coiffure où Yves, le gérant âgé de 64 ans, a été pris en otage par deux braqueurs de bijouterie, a été bouclé par la police, mardi 25 novembre. (ONUR USTA / ANADOLU AGENCY / AFP)

Il lui reste un mois avant de prendre sa retraite, et Yves, 64 ans, ne pensait pas voir sa carrière de coiffeur s'achever de cette façon. Mardi 25 novembre au soir, c'est dans son salon de coiffure du 15e arrondissement de Paris que les deux hommes qui venaient de braquer une bijouterie dans le 8e arrondissement ont pénétré, armes au poing. Sur le coup, comme il le raconte en détail à BFMTV, Yves ne comprend pas qu'il a affaire à des malfrats en cavale : il les prend pour des policiers. "Mais j'ai vite compris quand ils ont commencé à hurler : 'Ta gueule, vieux con'!", explique le sexagénaire. A l'extérieur, une centaine de policiers prennent position. La prise d'otage commence.

S'entame alors une discussion entre Yves et les deux hommes. Elle commence par des menaces. Un des braqueurs pose son pistolet sur la tempe du coiffeur. "Si tu ne fais pas le con, tu n'auras rien", lui garantit l'homme armé. Les deux malfrats sont très nerveux, selon Yves, qui ose les interpeller : "Je vais avoir 65 ans le 22 décembre, j'arrive en retraite, je ne voudrais pas terminer avec une balle dans la tête ! Et puis j'aimerais bien qu'on ne me tutoie pas, vu mon âge." Les braqueurs finissent par se détendre et appellent leur otage "Papy".

"Vous n'avez aucune issue" 

L'un des deux hommes, touché lors de la course-poursuite engagée avec la police après le braquage de la bijouterie, saigne abondamment du bras. Yves lui propose alors de faire un garrot. "Tu sais faire un garrot ?" "Oui, je sais faire." Le coiffeur bande le bras de son agresseur. "Ça a permis de faire passer le temps", explique l'otage.

Au bout d'une heure, les deux hommes commencent à évoquer leur reddition, alors que la police entame une négociation et qu'un hélicoptère survole le quartier. Yves discute avec les braqueurs, et insiste sur le fait qu'ils ne pourront pas s'échapper. "Ils savent que vous êtes là, ils ne vont pas vous lâcher, vous n'avez aucune issue", leur explique le coiffeur. Les deux braqueurs finiront par sortir du salon, les mains en l'air, avant d'être interpellés par les policiers. Yves, lui, sort de cette mésaventure sain et sauf.

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