Bijoutier de la Marne : le parcours chaotique du braqueur tué
Le malfaiteur récidiviste tué jeudi souffrait de troubles du comportement et alternait les séjours en prison et en établissements psychiatriques, selon son avocat.
Alors que la garde à vue du bijoutier a été prolongée, vendredi 29 novembre, l'avocat du malfaiteur abattu par le commerçant jeudi lors du braquage de son magasin, à Sézanne (Marne), a donné des précisions sur son client dans de précédentes affaires. Francetv info revient sur le parcours de cet homme, qui avait 36 ans et habitait Choisy-le-Roi (Val-de-Marne).
Plusieurs séjours en hôpital psychiatrique
"C'était un garçon qui souffrait de troubles comportementaux qui sont allés en s'aggravant. Il alternait la prison avec des séjours assez réguliers en hôpital psychiatrique (...) Cet été, il était encore, je crois, hospitalisé", a déclaré le pénaliste. "Il vivait d'expédients" et était "en rupture" avec sa famille, a poursuivi l'avocat, ajoutant qu'il avait "côté attachant" car il était en souffrance.
Un multirécidiviste
Selon la police, l'homme a commencé son parcours délinquant à l'adolescence et a "fait tout ce qui était possible". L'avocat estime que sa famille s'est détournée de lui car elle "n'arrivait probablement plus à supporter la réitération des faits commis".
Au total, il avait été condamné à dix reprises, dont deux fois pour "vol avec arme", par la cour d'assises des mineurs des Yvelines et la cour d'assises du Val-de-Marne, selon Le Parisien. L'une des affaires concernait sa participation au vol à main armée d'un supermarché du Kremlin-Bicêtre, le soir du 24 décembre 2000. Il avait alors été surnommé le "braqueur de Noël" par Le Parisien. Lors du procès, en octobre 2003, il avait également été condamné à deux ans d'emprisonnement pour son évasion du TGI de Créteil, le 21 mars 2001, alors qu'il comparaissait pour une autre affaire, rapportait également Le Parisien, précisant qu'il était proche du groupe de rap 113.
Il était sorti de prison le 24 juin 2010 dans le cadre d'une libération conditionnelle. Il était définitivement libre, c'est-à-dire sans obligation judiciaire, depuis juin 2012.
Equipé d'armes "factices ou non-chargées"
Jeudi, lors du hold-up qui lui a été fatal, il était muni d'une arme sans munitions. C'était un appareil de type gomme-cogne, le "petit frère du flashball" : un engin non-létal. Il avait l'habitude d'utiliser des armes factices.
"Dans les dossiers que j'ai eu à traiter, je sais que dans les modes opératoires, il n'y avait pas de violences physiques. Les armes étaient factices ou non-chargées (...)", a indiqué l'avocat. Et de souligner : "Bien entendu, un vol à main armée n'est pas anodin et je ne retranche rien à la gravité de tels faits qui relèvent, faut-il le rappeler, des assises."
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