Attentat à Arras : Emmanuel Macron demande aux préfets de réévaluer les dossiers des personnes inscrites au fichier des radicalisés expulsables

Après l'assassinat d'un enseignant à Arras, l'Elysée et le gouvernement veulent que toutes les situations individuelles soient réexaminées, en particulier celles des personnes en situation irrégulière.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
La façade de la cité scolaire Gambetta-Carnot à Arras (Pas-de-Calais), le 14 octobre 2023. (DENIS CHARLET / AFP)

Il faut "incarner un Etat impitoyable contre ceux qui portent la haine et des idées terroristes", assure l'Elysée. Trois jours après l’assassinat du professeur de français Dominique Bernard à Arras (Pas-de-Calais), le ministère de l'Intérieur va envoyer aux préfets une circulaire leur demandant de réexaminer le dossier des personnes inscrites au fichier de traitement des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT), a appris France Télévisions dimanche 15 octobre. 

Les préfets devront réunir les groupes d'évaluation départementaux, des dispositifs créés en 2014 pour prévenir la radicalisation violente, afin de réétudier chaque situation individuelle et, en particulier, celle des personnes en situation irrégulière. Ils pourront alors faire accélérer les procédures d'expulsion "quand il y a lieu". 

Plus de 5 000 personnes concernées

"La ligne de fermeté est extrêmement claire", avait d'ores et déjà prévenu Gérald Darmanin, samedi lors d'une conférence de presse. Le FSPRT compte "à peu près 5 100 personnes", en "majorité" des "personnes qui sont françaises", mais également des étrangers en situation régulière ou irrégulière. Le ministre de l'Intérieur a demandé "l'identification partout sur le territoire national de ceux qui sont dangereux, le retrait systématique du titre de séjour pour ceux qui sont étrangers, l'expulsion systématique de tout étranger (...) considéré comme dangereux par les services de renseignement". 

Mohammed M., toujours en garde à vue après l'attaque terroriste d'Arras, était surveillé par les services de renseignement, inscrit au FSPRT et fiché S. Agé de 20 ans, ce Russe du Caucase est arrivé en France avant ses 13 ans. Il se trouve en France sans titre de séjour, mais ne peut être expulsé. En raison de son profil, le ministère de l'Intéreur demande aux préfets de renforcer la surveillance des jeunes hommes originaires du Caucase âgés entre 16 et 25 ans et chez qui une "forme de radicalisation très forte" a été détectée. Les préfets sont par ailleurs invités à signaler les sites sensibles qui doivent être protégés dans le cadre du dispositif Sentinelle.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.