Il fait encore nuit vendredi matin lorsque le bus prend la route. Avec son mari Georges, ils sont assis au quatrième rang derrière le chauffeur. "Il n'y a pas eu de choc, je n'ai pas entendu de coups de frein, rien. On était tous surpris. C'est ce petit choc qui a embrasé le car", explique-t-elle. "Quand il y a eu les flammes, tout le monde s'est levé, mais personne n'a crié", ajoute la rescapée. Très vite, les passagers ont été prisonniers du brasier. Les flammes arrivaient de partout, "tout autour du car, sous le car"."C'était affreux"Son mari derrière elle l'a sauvée. "Il était derrière moi et me poussait. Une fois que j'étais dehors, je ne sais pas ce qu'il s'est passé. Je ne peux pas vous dire. Dès que j'étais dehors, c'était affreux. Je l'ai appelé et Georges il était mort", avoue-t-elle très touchée. "Je ne devais pas mourir", conclut-elle. Pour elle qui a rencontré son mari il y a 56 ans, plus rien ne sera comme avant.