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A Brétigny-sur-Orge, caillassage et pillage sur le site de l'accident : info ou intox ?

Selon les informations de plusieurs médias, dont France 2, des vols ont été commis au préjudice de secouristes et de certaines victimes.

Article rédigé par franceinfo
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Des policiers interviennent près de la gare de Brétigny-sur-Orge (Essonne), après le déraillement d'un train Paris-Limoges, le 12 juillet 2013. (MUSTAFA YALCIN / ANADOLU AGENCY / AFP)

Certains ont-ils profité de la confusion et de la détresse des victimes de la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge (Essonne), vendredi 12 juillet ? Des informations contradictoires ont circulé vendredi soir et samedi matin sur des jets de pierre et des vols dont auraient été victimes les secours et, selon certains témoignages, les blessés et les morts.

Francetv info retrace les deux versions circulant sur ces incidents.

Un caillassage et des scènes de pillage, selon des témoins

Selon les journalistes de France 2 et d'autres médias présents sur place, sans raison apparente, une bagarre violente est survenue entre un groupe de jeunes et des CRS, environ deux heures après le déraillement du train. Les heurts ont eu lieu vers 19h15, et ont duré une quinzaine de minutes. Les CRS ont expliqué avoir reçu des jets de pierre. 

Par ailleurs, des témoignages de policiers, recueillis notamment par France 2, font état de vols commis sur des membres des secours et des victimes.

Le récit fait par Nathalie Michel, déléguée du syndicat de police Alliance, sur Europe 1, est particulièrement glaçant : "A 17h30, alors que nos collègues interviennent, ils voient un groupe de jeunes qui approchent et qui semblent porter secours aux victimes. Très rapidement, ils se rendent compte que ces individus sont présents pour dépouiller les victimes, et notamment les premiers cadavres." 

Selon Le Parisien, deux personnes sont interpellées "pour avoir dérobé des téléphones portables appartenant à des membres du Samu". Ces informations provoquent immédiatement l'indignation sur Twitter, notamment de la part de responsables et d'élus UMP comme Valérie Pécresse, Guillaume Peltier ou encore Yannick Moreau.

Des récits "exagérés", d'après les autorités

Mais samedi matin, Frédéric Cuvillier, le ministre des Transports, et plusieurs autres voix officielles réfutent une partie des ces informations

Le ministre fait état d'"actes isolés", d'"une personne interpellée", et d'"une tentative de vol de portable" au préjudice d'un secouriste. Mais des "véritables actes [de pillage] commis en bande, non", affirme Frédéric Cuvillier. Il explique n'avoir pas connaissance "de victimes dépouillées". Il confirme cependant que des pompiers ont "par petits groupes, été accueillis de façon un peu rude" sur le site de l'accident. Même son de cloche du côté du sous-préfet d'Etampes, Ghyslain Chatel, qui confirme l'interpellation, et précise qu'il n'y en a pas eu d'autres.

Enfin, le maire de Brétigny-sur-Orge, Bernard Decaux, explique que "le mot 'caillassage' paraît très exagéré". "Il y a eu des pierres lancées contre les pompiers et les policiers" mais "aucune" ne les aurait atteints.  

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