A Ajaccio, la communauté musulmane toujours sous le choc
Sabri a toujours vécu en Corse, à Ajaccio. Il partage un appartement avec sa mère, arrivée d'Algérie il y a 30 ans. La mise à sac de sa salle de prière vendredi et les trois jours de tension qui ont suivi, notamment autour de son quartier, l'interpellent : "J'aimerais condamner" les violences qui ont visé les pompiers jeudi soir. "L'islam n'appelle pas à agresser des gens dans la rue" , continue-t-il. Pour lui, les propos des derniers jours tiennent de l'amalgame, mais il s'y attendait après les attentats de Paris en novembre.
Des propos qui n'ont pas surpris tout le monde
"A Ajaccio, il n'y a pas de mosquée, pas de prière radicalisée" , explique Abdel Mounim, qui préside une association culturelle musulmane. Il n'est pas très serein face à la tournure qu'ont pris les événements. Du côté de la Ligue des droits de l'Homme, les propos xénophobes lancés dans les manifestations ne sont pas surprenants puisqu'ils "circulent déjà sur les réseaux sociaux depuis un certain temps" .
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