LA NEWSLETTER REGIONALES #03. Le PS, en campagne sans faire campagne
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• Les attentats de Paris ont bouleversé la campagne des régionales. Les socialistes, qui tentaient jusqu'à présent de régionaliser au maximum le scrutin, se rangent désormais unanimement derrière l'étendard du chef de l'Etat. (Le Monde)
• Pour l'instant, le regain de popularité de François Hollande ne profite pas aux candidats socialistes, alors que le Front national enregistre une nouvelle poussée. (Francetv info)
• Pour l'éditorialiste Alain Duhamel, ce "décalage flagrant" entre la courbe du chef de l'Etat et celle des candidats PS n'est "pas une surprise" : il avait déjà été observé au moment de l'après-Charlie Hebdo et de la campagne des élections départementales. (RTL)
• La campagne du PS, suspendue depuis les attentats, ne reprendra que ce week-end. En attendant, le parti rôde ses éléments de langage, répertoriés dans un glossaire à l'usage des candidats. (Le Point)
• "Les gens ne sont pas dans les régionales, ils sont dans le deuil, raconte le député PS Pascal Cherki. Quand on les croise, on ne leur parle pas de ça. Si on le faisait, ils nous diraient : vous êtes des politicards !" (Le Parisien)
• Comme ses camarades, Claude Bartolone, candidat en Ile-de-France, a suspendu sa campagne… tout en intervenant à outrance dans les médias. "Quand on vit une épreuve comme celle-là, justifie-t-il, chacun doit être à son poste." (Metronews)
• Un "double jeu" qui agace la droite. "On voit bien cette tentation de faire durer le temps de l'émotion, en se disant que, si ça peut profiter au pouvoir, ça peut aussi profiter aux candidats", attaque l'ancien ministre Eric Woerth. (Le Parisien)
CITATIONS
Avec une France en état d’urgence et des libertés restreintes, beaucoup d’électeurs n’auront pas envie d’ajouter du bordel régional au bordel national.
Les candidats du FN sont les terroristes de la pensée. Quand Marion Maréchal-Le Pen se permet d'opposer les catholiques aux musulmans comme son grand-père l'avait fait avec les juifs, ils font le jeu des terroristes aujourd'hui.
Je n'avais jamais vu une campagne aussi déprimante.
SONDAGE
• Si les électeurs semblent faire le distinguo entre les attentats de Paris et les enjeux régionaux, la droite ne cache pas son inquiétude. "Nous sommes pris en sandwich entre un FN dopé par les attentats, et une gauche remobilisée par l'attitude guerrière de son chef", se désole Nicolas Sarkozy. (Marianne)
• Les attentats peuvent-ils réellement changer la donne ? L'institut TNS Sofres souligne en tout cas que l'intérêt des Français pour ce scrutin, lui, n'a pas progressé depuis le mois d'octobre. (Le Figaro)
BREVES DE CAMPAGNE
En Paca, Christian Estrosi défend les crèches municipales. Le député-maire de Nice, tête de liste des Républicains dans la région, compte ainsi perpétuer une "tradition immémoriale et populaire", au mépris d'un avis contraire de l'Association des maires de France. (France 3 Côte-d'Azur)
En Midi-Pyrénées, un candidat pose en treillis, et s'attire les foudres de la Défense. Colistier de Dominique Reynié (LR-UDI), ce lieutenant-colonel de réserve a eu droit à un rappel des règles liées à l'engagement politique des militaires. (France 3 Midi-Pyrénées)
Dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie, les acteurs culturels craignent l'élection de Marine Le Pen. Leur mobilisation anti-FN n'a pas échappé à l'intéressée, qui s'apprête à leur adresser une lettre pour tenter de les rassurer. (France 3 Nord-Pas-de-Calais)
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