Elections régionales 2021 : ce qu'il faut savoir du scrutin en Nouvelle-Aquitaine
Le président sortant, le socialiste Alain Rousset, fait figure de favori pour conserver la plus vaste région de France. Mais il devra faire face, notamment, à une ministre et un ancien maire de Bordeaux.
La plus grande région de France va-t-elle changer de main ? Les dimanches 20 et 27 juin, les habitants de Nouvelle-Aquitaine sont appelés aux urnes pour les élections régionales. Si le président sortant, le socialiste Alain Rousset, fait toujours figure de favori, il doit faire face à sept opposants, dont l'actuelle ministre déléguée chargée de la Mémoire et des Anciens Combattants, Geneviève Darrieussecq.
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Qui est le président sortant ?
Le président sortant de la région Nouvelle-Aquitaine est le socialiste Alain Rousset, 70 ans. L'ancien député de Gironde et maire de Pessac est bien implanté sur ce territoire puisqu'il a déjà dirigé l'Aquitaine pendant près de dix-huit ans et a décroché la présidence de la grande région Nouvelle-Aquitaine (composée des anciennes régions Aquitaine, Limousin et Poitou-Charentes) en 2015. Une longévité qui le place en favori du scrutin.
Alain Rousset a dû sillonner la plus vaste région de France pour mener à bien la fusion des régions décidée en 2015. Son mandat a d'ailleurs été marqué par les questions de mobilité, comme la ligne à grande vitesse vers le Sud-Ouest. Côté politique, son alliance avec les écologistes a connu quelques turbulences sur certains dossiers emblématiques.
Quelles sont les listes en présence ?
Huit listes s'affrontent pour tenter d'obtenir la tête de la région Nouvelle-Aquitaine. En premier lieu, donc, la liste socialiste du président sortant Alain Rousset, soutenue aussi par le Parti communiste et le Parti radical de gauche. Face à lui, la majorité présidentielle a décidé de placer un membre de l'exécutif en tête de liste : Geneviève Darrieussecq, ministre déléguée chargée de la Mémoire et des Anciens Combattants. L'allergologue et ancienne conseillère régionale d'Aquitaine est déjà parvenue en 2008 à briser l'hégémonie PS dans les Landes en ravissant aux socialistes la mairie de Mont-de-Marsan, à gauche depuis quarante-six ans.
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A droite, c'est Nicolas Florian qui va tenter de prendre sa revanche sur les élections municipales de 2020. Le poulain d'Alain Juppé, qui avait perdu face aux écologistes à Bordeaux, vise cette fois la présidence de la région. De son côté, le Rassemblement national a décidé de miser sur Edwige Diaz, jeune Girondine de 33 ans.
A gauche, Europe Ecologie-Les Verts soutient la liste menée par le Girondin Nicolas Thierry, actuel vice-président de la région ; La France insoumise mise sur Clémence Guetté, venue de la Vienne et Lutte ouvrière, sur Guillaume Perchet, 50 ans, électronicien à Mérignac (Gironde). Enfin, Le Mouvement de la ruralité et Résistons ! soutiennent la liste menée par Eddie Puyjalon.
L'histoire qui agite la campagne
Faut-il prolonger la ligne à grande vitesse de Bordeaux vers Toulouse ? C'est la question qui anime la campagne en Nouvelle-Aquitaine. Alors que le projet semblait enterré depuis quelques années, le Premier ministre l'a remis sur le haut de la pile. Fin avril, Jean Castex a annoncé que l'Etat apporterait 4,1 milliards d'euros en faveur de cette nouvelle ligne TGV. L'objectif est de mettre Toulouse à 1h05 de Bordeaux et à 3h10 de Paris, contre quatre heures avec les liaisons actuelles les plus rapides.
En Nouvelle-Aquitaine, ce projet divise les candidats. Le président sortant, Alain Rousset, et la candidate LREM, Geneviève Darrieussecq, y sont favorables, prenant pour exemple le succès de la LGV entre Paris et Bordeaux. Ce n'est pas le cas à gauche, où Nicolas Thierry (EELV) et Clémence Guetté (LFI-NPA) jugent le projet trop coûteux d'un point de vue financier et écologique.
Qui part favori ?
Le président sortant de la région Nouvelle-Aquitaine, Alain Rousset, est le grand favori de l'élection, selon les dernières enquêtes d'opinion. Il arrive largement en tête du second tour dans différents scénarios. En cas de quadrangulaire avec le RN, LREM et LR, le socialiste dépasse de près de 15 points ses premiers concurrents, selon un sondage Ifop pour La Tribune et Europe 1. En cas de triangulaire, avec une fusion LR et LREM, Alain Rousset réduit son avantage mais se maintient en tête de la course.
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Un élément est aussi scruté par de nombreux observateurs : le score du Rassemblement national. En effet, le parti d'extrême droite pourrait arriver en tête le 20 juin. Selon le dernier sondage en Nouvelle-Aquitaine, la candidate du RN est au coude-à-coude avec le candidat socialiste au premier tour.
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