Omniprésent sur le terrain, François Hollande dément être en "course" pour 2017
François Hollande a effectué de nombreux déplacements, cette semaine. Il se défend d'être en campagne.
En France comme à l'étranger, François Hollande multiplie depuis plusieurs semaines les déplacements, mais il dément toute entrée en campagne prématurée pour 2017 face à son ex-rival Nicolas Sarkozy. "Je ne suis pas dans une course qui n'aurait aucun sens aujourd'hui (...) Il n'y a pas d'accélération par rapport à une échéance", a assuré aux journalistes le président de la République, en visite à Angers (Maine-et-Loire), vendredi 12 juin.
Des propos qui semblent quelque peu décalés, à mi-chemin d'une journée marathon. A l'image de bien d'autres qu'il enchaîne depuis mars. Le matin à Nantes (Loire-Atlantique) au congrès de la Mutualité, le président a terminé son périple au Musée d'art contemporain du Val-de-Marne, à Vitry-sur-Seine.
La folle semaine de François Hollande
Sommet du G7 lundi 8 juin en Bavière, visite à Tulle mardi, sommet européen UE-Amérique latine mercredi à Bruxelles, intervention à l'Organisation internationale du travail jeudi à Genève, il terminera la semaine sur les chapeaux de roues samedi aux 24H du Mans, puis dimanche au salon Vinexpo de Bordeaux... fiefs respectifs de deux grands rivaux de Nicolas Sarkozy, François Fillon et Alain Juppé.
Cette omniprésence sur le terrain prend parfois ouvertement des airs de pré-campagne électorale, comme il y a quelques semaines à Carcassonne ou encore lors d'un bain de foule aux Antilles, où l'un de ses conseillers se félicitait : "Une main, un bisou, un selfie, ça fait trois voix."
"Je ne suis pas dans un déplacement frénétique"
Tandis que son potentiel rival, Nicolas Sarkozy, fait feu de tout bois pour occuper le terrain, multipliant les attaques ad hominem contre le chef de l'Etat, François Hollande assure qu'il ne s'est pas lancé dans un quelconque duel à distance. "Je fais ce que j'ai à faire, je ne suis pas dans un déplacement frénétique", a plaidé le chef de l'Etat, vendredi, avouant pourtant aussitôt avoir lui-même "du mal à [se] resituer" dans son agenda surchargé.
"Depuis le début de mon quinquennat, je dis qu'il faut accélérer (...) parce qu'il y a des urgences qui sont maintenant insupportables, la première étant bien sûr la lutte contre le chômage", a argumenté François Hollande, qui conditionne son éventuelle candidature en 2017 à sa réussite sur le terrain de l'emploi. "Je serai encore samedi au Mans et dimanche à Bordeaux. Ce n'est pas pour des raisons politiques, c'est pour des raisons à chaque fois économiques, s'est défendu le président. Je veux être capable d'être à ma place."
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