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Présidentielle : Anne Hidalgo veut remettre l'école "au cœur" en revalorisant les salaires des enseignants

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Article rédigé par franceinfo
Radio France

La candidate socialiste a plaidé pour un salaire d'entrée dans le métier à "2 350 euros par mois", au niveau des "cadres".

"L'école, c'est la base de tout. Elle doit revenir au cœur du village, au cœur de nos quartiers", a indiqué Anne Hidalgo, la candidate socialiste à la présidentielle, ce mardi sur franceinfo. Selon elle, "on doit repartir de là pour reconstruire cette société qui va si mal et permettre à tous les enfants de la République de pouvoir réussir par l'école, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui".

Anne Hidalgo a ainsi proposé de revaloriser le salaire des enseignants pour "reconnaître leur rôle". "Ce sont des cadres et je veux les mettre au niveau de rémunération des cadres, à 2 350 euros par mois", a-t-elle précisé, et ce dès leur "entrée dans la carrière", ce qui est actuellement rémunéré, selon ses chiffres, "à 1 700 euros". La candidate socialiste souhaite également recruter davantage de professeurs et "leur laisser la possibilité d'aller vers les pédagogies innovantes, inclusives sur lesquelles ils sont bridés".

"Les hussards de la République"

Anne Hidalgo a par ailleurs dénoncé "cette façon d'attaquer les enseignants comme cela a été fait par Emmanuel Macron sur le fait qu'ils ne travailleraient pas assez". "Ce sont les passeurs, les transmetteurs, les hussards de la République", a-t-elle poursuivi, déplorant le fait qu'ils "font un boulot sans moyens".

"Je viens de l'immigration espagnole, je suis fille d'ouvrier. Je n'aurais jamais réussi sans l'école de la République et je voudrais que tous les enfants de France puissent avoir à nouveau cette chance. Celle que j'ai eue lorsque je suis arrivée en France dans les années 1960."

Anne Hidalgo

à franceinfo

Selon elle, le projet pour l'école du président sortant va accentuer les inégalités et "fracturer" l'école et la société. "Avec Emmanuel Macron, dans cinq ans, il n'y a plus d'école publique. Quand il dit que dans chaque école on pourra recruter, rémunérer, les enseignants comme on veut, ça veut dire qu'il y aura des écoles pour les riches et des écoles pour les pauvres", a-t-elle dénoncé. Anne Hidalgo a estimé que cela allait pousser "les gens des classes moyennes à se saigner encore plus pour payer des écoles privées à leurs enfants".

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