Présidentielle : pour la presse étrangère, le "couronnement" d'Emmanuel Macron cache un risque de crise politique
Au lendemain du premier tour de l’élection présidentielle française, la presse étrangère salue globalement la présence d'Emmanuel Macron au second tour et regarde déjà vers le 7 mai.
Au lendemain du premier tour de l’élection présidentielle française, la presse étrangère salue globalement la qualification d'Emmanuel Macron au second tour et regarde déjà vers le 7 mai. Plusieurs journaux européens n'hésitent pas à dire lundi que la France a vécu au soir du dimanche 23 avril une nouvelle "Révolution". Voilà ce que disent outre-Manche à la fois par le très conservateur Daily Mail et le Guardian, de centre-gauche. Expression que l'on retrouve aussi chez nos voisins belges, à la une du Soir.
Car pour la première fois sous la Ve République, deux outsiders ont balayé la vieille garde. C'est "une gifle retentissante pour l'establishment politique", dit le Spiegel en Allemagne, une "claque historique", ajoute Le Temps, en Suisse.
Des interrogations sur l'après-second tour
Les journaux évoquent tous le duel des extrêmes, entre "deux visions radicalement différentes de la société", entre un "novice en politique" et une "agitatrice d'extrême droite" pour reprendre les termes du New York Times. Mais à l'étranger, la presse se montre globalement soulagée par la deuxième place de Marine Le Pen et même séduite par Emmanuel Macron qui rassure les pro-européens et les marchés financiers. Beaucoup le voient déjà Président au soir du 7 mai. Le Financial Times parle même de son "couronnement". Car le duel Macron-Le Pen, c'est celui de "l'espérance contre la peur", écrit Publico, au Portugal
French first-round result brings Macron a step closer to coronation https://t.co/bNykTEQ6gr
— Financial Times (@FinancialTimes) 23 avril 2017
D’autres se montrent moins enthousiastes. "N'oublions pas, écrit ainsi le Frankfurter Allgemeine Zeitung, que la victoire de Macron est tellement étroite que lors des deux présidentielles précédentes il ne serait même pas arrivé au second tour". Même tonalité pour El Pais. "Hier, l'Europe a gagné", écrit en français son éditorialiste, mais le quotidien espagnol relativise car quel que soit le vainqueur il n'est pas dit que sa formation obtienne un nombre de députés suffisant pour gouverner et "la France court le risque d'une crise politique durable".
Macron recibe el apoyo de sus rivales para frenar a Le Pen en Francia https://t.co/bjB97Welng
— EL PAÍS (@el_pais) 24 avril 2017
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