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Présidentielle 2022 : "Il faut faire attention à qui on vend sa liberté", réagit le président de l'université de Strasbourg à propos de la mobilisation des étudiants

"Emmanuel Macron est quand même le seul candidat à pouvoir faire barrage à Marine Le Pen", déclare sur franceinfo le président de l'université de Strasbourg Michel Deneken.

Article rédigé par franceinfo
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Des étudiants déploient une banderole à l'université Paris-Sorbonne le 14 avril 2022. (EMMANUEL DUNAND / AFP)

"Je comprends leur dépit", réagit jeudi 14 avril sur franceinfo le président de l'université de Strasbourg Michel Deneken à propos des étudiants qui occupent plusieurs sites universitaires en France pour protester contre l'affiche du second tour de l'élection présidentielle. "Quand deux partis protestataires font presque 50% des voix, qu'il n'y a pas de proportionnelle et que ces partis ne sont pas à l'Assemblée nationale, ça pose un problème de désarroi chez les jeunes que je comprends."

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Toutefois, Michel Deneken alerte : "Quand on dit 'ni Macron ni Le Pen', ça veut dire que l'abstention risque de profiter au candidat qu'ils honnissent. Emmanuel Macron est quand même le seul candidat à pouvoir faire barrage à Marine Le Pen. Il faut faire attention à qui on vend sa liberté."

Comme en 2017, le président de l'université de Strasbourg a "pris position pour Emmanuel Macron" avant le premier tour. Ce jeudi, il prend la défense de son homologue à l'université de Nantes, Carine Bernault, critiquée pour avoir envoyé par mail aux étudiants et personnels un appel à "faire barrage" à Marine Le Pen.

Michel Deneken dit "souscrire tout à fait à ce qu'elle a écrit". "En revanche, passer par un média interne à l'université était probablement une petite maladresse mais je trouve qu'on a l'indignation très sélective aujourd'hui, regrette-t-il. On oublie la dangerosité des thèses du Front national (sic.). Nous sommes devant un défi énorme pour nos valeurs républicaines et humanistes dans nos universités."

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