: Vidéo Législatives : quand Jean-Luc Mélenchon refusait d'aller "se planquer dans une circonscription confortable"
Cinq ans après avoir défié le Front national dans le Pas-de-Calais, le candidat "insoumis" se présente, cette fois, à Marseille, dans une circonscription qui lui semble acquise.
2012, 2017, même combat ? Pas vraiment pour Jean-Luc Mélenchon. Cinq ans après s'être présenté face à Marine Le Pen dans le Pas-de-Calais, le leader de la France insoumise a officialisé, jeudi 11 mai, à Marseille, sa candidature aux législatives dans la cité phocéenne. Il a jeté son dévolu sur la quatrième circonscription des Bouches-du-Rhône, celle qui lui a été le plus favorable localement lors de la présidentielle (39% au premier tour).
En position de force à Marseille, sur une terre de gauche où le Parti communiste ne lui opposera pas d'adversaire, Jean-Luc Mélenchon aura pour principal rival le député socialiste sortant, Patrick Mennucci. Ce dernier lui reproche d'avoir choisi d'affronter le PS plutôt que le Front national, qui est faible dans cette circonscription.
Des leçons de "noblesse" en politique
S'attendant à "obtenir un résultat remarquable" à Marseille, Jean-Luc Mélenchon opte pour une stratégie radicalement différente d'il y a cinq ans. Dans le Pas-de-Calais, à Hénin-Beaumont, il faisait figure d'outsider, avec des scores à la présidentielle nettement inférieurs à ses rivaux frontiste et socialiste. Pour lui, l'essentiel était ailleurs : mener une lutte âpre face au Front national.
"Quel genre de responsable politique de gauche je serais si j'allais me planquer, me cacher, dans une circonscription confortable où j'aurais pour principal projet ma personne et d'être élu ?", théorisait-il alors. "La noblesse de la politique, c'est pas 'les chefs vont dans des planques, dans des endroits où ils sont assurés d'être élus d'avance'", insistait-il. Les temps ont changé.
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