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Taha Bouhafs accusé de violences sexuelles : "Il y a une procédure et il est légitime qu'il demande à se défendre", estime Manuel Bompard

Le journaliste Taha Bouhafs, qui s'était retiré des élections législatives après des accusations de violences sexuelles, reproche à LFI dans une lettre ouverte de n'avoir "jamais été confronté aux dites accusations".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
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Manuel Bompard, à Paris, le 21 juin 2022. (JULIEN DE ROSA / AFP)

"Il y a une procédure et il est légitime qu'il demande à se défendre", estime mercredi sur France Inter le député de La France Insoumise Manuel Bompard, au lendemain de la publication sur les réseaux sociaux d'une lettre ouverte de Taha Bouhafs. Le journaliste, qui s'était retiré des élections législatives après des accusations de violences sexuelles, reproche à LFI de n'avoir "jamais été confronté aux dites accusations".

"Il n'est pas vrai de dire qu'il n'y aura pas d'enquête ou qu'il ne sera pas confronté aux faits dont il est accusé", réagit Manuel Bompard. "Il y a eu une mesure d'urgence puisque ces témoignages sont arrivés au moment où il devait être investi comme candidat aux élections législatives. Par prudence, il a été décidé de ne pas l'investir en raison de cette situation", relate le vice-président du groupe Insoumis à l'Assemblée nationale.

LFI n'a pas "vocation à se substituer à la justice"

"Je ne vais pas saisir la justice à la place de personnes qui ne le souhaitent pas, mais j'essaye de les accompagner", indique le député des Bouches-du-Rhône. Il rappelle que le comité de suivi des violences sexuelles de LFI n'a pas "vocation à se substituer à la justice".

Dans sa lettre ouverte, Taha Bouhafs accuse la députée Clémentine Autain de l'avoir poussé à cacher la vraie raison de son retrait des législatives et à mettre en avant des attaques racistes à son encontre. "C'est totalement faux", rétorque Manuel Bompard. "Peut-être qu'il a mal compris la discussion qui a eu lieu", s'interroge le député. "Quand nous avons pris cette décision, il était normal de respecter un devoir de confidentialité vis-à-vis des victimes et donc de ne pas communiquer publiquement sur les raisons de son éviction. Donner l'impression qu'il aurait été évincé pour une autre raison aurait été inacceptable et insupportable."

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