Réforme de l'assurance-chômage : décision avant la fin du mois de juin, selon la ministre du Travail

Emmanuel Macron et Gabriel Attal décideront "au 30 juin" s'ils mettent en place la réforme de l'assurance chômage, assure Catherine Vautrin, alors que depuis la dissolution, des voix s'élèvent pour demander son abandon.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Catherine Vautrin, le 11 juin 2024 sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

La réforme de l'assurance-chômage ira-t-elle à son terme, après la dissolution ? "C'est le président de la République et le Premier ministre, qui est encore en activité jusqu'aux élections, qui prendront [la] décision" explique la ministre du Travail Catherine Vautrin sur franceinfo, mardi 11 juin, en s'en tenant au calendrier. "Il faut de toute manière avoir une réponse au 30 juin, parce que le décret actuellement en application se termine au 30 juin", précise-t-elle. Comme il n'y a pas eu d'accord entre les partenaires sociaux, il est possible qu'il y ait "un décret de jointure". "Ce qui s'est déjà produit depuis le 31 décembre 2023 jusqu'au 30 juin 2024", poursuit Catherine Vautrin.

Depuis l'annonce surprise de la dissolution, les syndicats redoutent un "passage en force". De son côté, François Asselin, le président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), a appelé lundi sur franceinfo le gouvernement à publier le décret, en mettant en avant un "besoin de lisibilité et de stabilité". Le projet permettrait des économies comprises entre 4 et 5,4 milliards d'euros par an d'ici quatre à cinq ans, a estimé mardi l'Unédic. Le gouvernement avait affiché en mai un objectif de 3,6 milliards d'économies annuelles. 

"Depuis qu'Emmanuel Macron a été élu président de la République en 2017, il y a déjà eu une première réforme de l'assurance-chômage et ce que l'on voit, c'est que 2,5 millions de Français ont retrouvé le chemin de l'emploi", se félicite Catherine Vautrin. La nouvelle réforme de l'assurance-chômage, appelée à entrer en vigueur le 1er décembre, comprend notamment une durée d'indemnisation réduite de 18 à 15 mois, et la nécessité d'avoir travaillé huit mois sur les 20 derniers mois pour être indemnisé (contre six mois au cours des 24 derniers mois actuellement). 

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