La réforme de l'assurance-chômage permettrait jusqu'à 5,4 milliards d'euros d'économies par an

C'est l'estimation livrée mardi par l'Unédic, qui prend notamment en compte les effets de la réduction de la durée d'indemnisation pour les chômeurs.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Image d'illustration du site France Travail. (JEAN-MARC BARRERE / HANS LUCAS / AFP)

La réforme de l'assurance-chômage prévue par le gouvernement permettrait des économies comprises entre 4 et 5,4 milliards d'euros par an d'ici quatre à cinq ans, a estimé l'Unédic, mardi 11 juin, alors que le gouvernement tablait, en mai, sur un objectif de 3,6 milliards d'économies annuelles. Dès 2027, les économies pourraient atteindre entre 3,2 et 4,4 milliards.

Le gouvernement prévoit de réduire par décret la durée maximale d'indemnisation pour les chômeurs à 15 mois pour les moins de 57 ans, contre 18 mois actuellement pour les moins de 53 ans. Avec la réforme "il y a soit du retard dans l'acquisition de droits au chômage, soit l'exclusion de ces droits, donc c'est assez massif", a expliqué le directeur général de l'Unédic, Christophe Valentie, lors d'une présentation à la presse des prévisions financières de l'Unédic. Ouvrir des droits sera également plus difficile : il faudra avoir travaillé 8 mois sur les 20 derniers mois, contre 6 mois sur 24 mois actuellement.

Des excédents croissants, même sans la réforme en cours

Sans même tenir compte de la réforme, l'Unédic devrait dégager des excédents croissants jusqu'en 2027, en raison des effets des précédentes réformes de l'assurance-chômage. "L'une des missions de l'Unédic est de fournir des informations aux partenaires sociaux pour les aider à négocier ou à se concerter avec l'Etat", a rappelé le président de l'organisme, Jean-Eudes Tesson, alors que la Commission nationale de la négociation collective, de l'emploi et de la formation professionnelle doit se réunir mercredi pour émettre un avis sur le projet de décret du gouvernement, qui a également été soumis au Conseil d'Etat.

Tandis que les règles actuelles d'indemnisation prennent fin au 30 juin, le décret pourrait entrer en vigueur au 1er juillet, même si les nouvelles règles d'indemnisation ne s'appliqueraient qu'à partir du 1er décembre pour des raisons techniques. Le président Emmanuel Macron pourrait préciser mercredi, au cours de sa conférence de presse, si la réforme de l'assurance-chômage, à laquelle les syndicats sont farouchement opposés, sera effectivement mise en œuvre sans attendre le résultat des élections législatives des 30 juin et 7 juillet.

Le président de la Confédération des petites et moyennes entreprises, François Asselin, a appelé l'exécutif à publier le décret de la réforme de l'assurance chômage. Appelée à entrer en vigueur le 1er décembre, elle comprend notamment une durée d'indemnisation réduite de 18 à 15 mois, et la nécessité d'avoir travaillé huit mois sur les 20 derniers mois pour être indemnisé (contre six mois au cours des 24 derniers mois actuellement).

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