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Législatives : Yannick Jadot "favorable à une coalition", mais derrière Jean-Luc Mélenchon, "ça ne marchera pas"

Pour l'ex-candidat des Verts à l'élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon n'est pas le chef de la gauche Il défend une coalition "très ouverte" qui respecte "la diversité et l'identité de ses partenaires".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Yannick Jadot, ex-candidat EELV à la présidentielle, le 26 avril 2022 sur France Inter. (FRANCEINTER / RADIO FRANCE)

"Je suis favorable à une coalition dans cette campagne législative", indique mardi 26 avril sur France Inter Yannick Jadot, ex-candidat EELV à la présidentielle. "On a une telle responsabilité sur le climat", ajoute-t-il. Il faut "un bloc social, écolo, républicain". Cette perspective de coalition "doit être très ouverte", poursuit Yannick Jadot. "Je suis pour qu'il y ait La France insoumise, le résultat du 10 avril les oblige." Mais pour le candidat écologiste à la présidentielle, éliminé dès le premier tour avec 4,63% des suffrages exprimés, "cela ne marchera pas" derrière Jean-Luc Mélenchon (LFI). À la question de savoir si Jean-Luc Mélenchon est le chef de la gauche aujourd'hui, avec ses presque 22% des voix au premier tour, la réponse de Yannick Jadot est "non".

"Si on veut gagner ces élections législatives, il faut respecter les identités de tous les membres de cette coalition, insiste Yannick Jadot. Il faut qu'il y ait toutes les forces politiques de gauche qui peuvent se réunir autour d'un projet."  Et il prévient : "Si à un moment donné cette coalition ne respecte pas la diversité et l'identité de ses partenaires , (...) ce sera sans moi."

"C'est dans le respect des identités qu'on gagnera"

Pour Yannick Jadot, ce projet autour "du climat, du social, de l'augmentation des salaires" doit permettre d'envoyer "le plus de députés possible à l'Assemblée nationale, peut-être dans une perspective de coalition." Et cela passe par une condition : "Il faut respecter les identités des membres de cette coalition parce qu'il va falloir ajouter les électorats les uns aux autres. C'est dans le respect des identités qu'on gagnera."

L'ancien candidat à la présidentielle se dit "assez surpris" de ce qu'il appelle "le détournement permanent des institutions" de la part de La France insoumise, qui appelle à faire des législatives "le troisième tour" de la présidentielle. "J'entends l'expression de troisième tour. Vous vous rendez compte que dans notre pays, les élections législatives qui envoient les élus du peuple à l'Assemblée deviennent simplement un troisième tour d'une élection présidentielle ? (...) On ne peut pas se battre pour la VIe République et considérer que les législatives sont un troisième tour de la présidentielle" 

Yannick Jadot reconnaît avoir "une sale gueule de bois" après ses résultats au premier tour de la présidentielle, et il explique qu'il ne sera pas candidat aux législatives. "Je prendrai ma part. Si l'accord de coalition est trouvé, je soutiendrai évidemment cet accord, mais le travail européen aujourd'hui reste majeur. Je suis député européen et les enjeux, les débats qui s'y trouvent sont des enjeux d'importance auxquels je crois".

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