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Législatives : "On ne peut pas vendre à la découpe un mouvement qui continue à avoir des élus locaux", estime le député LR Philippe Gosselin

Le Républicain souhaite avec les candidatures de son parti "offrir du choix à nos concitoyens" et "une alternative".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le député LR Philippe Gosselin lors d'une séance hebdomadaire à l'Assemblée Nationale le 21 septembre 2021. (ARTHUR NICHOLAS ORCHARD / HANS LUCAS)

"On ne peut pas vendre à la découpe un mouvement qui continue à avoir des élus locaux", estime mardi 26 avril sur franceinfo le député Les Républicains de la Manche Philippe Gosselin. Il justifie le choix de son parti de ne pas s'allier avec La République en Marche pour les législatives par la nécessité d'"offrir du choix à nos concitoyens" et "une alternative". "Cela n'empêchera pas de se retrouver peut-être sur une réforme des retraites." Pour collaborer avec la majorité présidentielle, Philippe Gosselin prend exemple sur les contrats de gouvernement allemands qui ne se font qu'"au soir des législatives, en fonction du résultat".

franceinfo : Ni avec LREM, ni avec Reconquête, est-ce la bonne solution ? 

Philippe Gosselin : Je crois qu'une partie de nos concitoyens attendent de la clarté. Je pense que les électeurs qui ont voté Emmanuel Macron pour éviter le pire veulent aussi un peu de contre-pouvoir. Il serait donc logique que l'opposition de la droite et du centre puisse concourir sous ses propres couleurs. Il faut offrir du choix à nos concitoyens, une alternative et qu'on n'ait pas un parti unique. Cela n'empêchera pas, le cas échéant, de se retrouver peut-être sur une réforme des retraites et sur un certain nombre de sujets que nous avons aussi portés avec Valérie Pécresse.

Dans ce cadre, n'y a-t-il pas un risque d'implosion après les législatives et donc plutôt intérêt à collaborer avec la majorité ?

Je suis pas sûr qu'il y ait un risque d'implosion. Il y a aujourd'hui quelques tentatives de débauchages individuels mais deux, trois, voire même cinq ou six personnes qui partiraient, ça ne constitue pas un reflux significatif. Je pense qu'une collaboration ne se fait pas sur du débauchage, mais sur un contrat de gouvernement. On nous cite souvent l'exemple des Allemands, mais leur répartition et leur contrat de gouvernement ne se fait qu'au soir des élections législatives, en fonction du résultat. Aujourd'hui, on ne peut pas vendre à la découpe un mouvement qui continue à avoir des élus locaux et des députés sortants. Il est important que nous roulions sous nos propres couleurs et qu'on ne soit pas des girouettes.

Vous-même, serez-vous candidat face à d'autres adversaires de droite ?

J'annoncerai dans quelques jours si je repars ou non. Il y a d'ores et déjà un candidat MoDem à la candidature pour la majorité, mais je constate que la majorité a aussi quelques petites questions d'intendance entre ses différentes composantes Horizons, Agir, MoDem, et LREM... Tout ça n'est pas si simple chez eux non plus.

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