Législatives 2022 : la "drôle de campagne" du RN face à "Macron qui neutralise le temps politique"
L'opposition tente d'attirer l'attention sur les législatives des 12 et 19 juin. Mais pour le parti de Marine Le Pen, difficile d'exister médiatiquement, éclipsé tant par la gauche que par le gouvernement.
Essayer d'exister : alors que l'attente autour d'un nouveau gouvernement formé par Elisabeth Borne se poursuit, les partis d'opposition tentent d'attirer l'attention des Français sur les législatives des 12 et 19 juin.
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L'objectif est clair : obtenir le maximum de poids à l'Assemblée nationale. Mais pour le Rassemblement national, il est compliqué d'exister médiatiquement ces derniers temps, éclipsé tant par la gauche que par le gouvernement.
Ce mercredi 18 mai, pour occuper le terrain, Marine Le Pen est en déplacement de soutien à ses candidats, en Haute-Marne d'abord, puis dans la Meuse. Un premier déplacement hors de son fief des Hauts-de-France depuis le second tour, une façon donc d'essayer d'exister. En interne, d'ailleurs, le sentiment de faire une "drôle de campagne" émerge : une "campagne dans le vide". "Macron neutralise le temps politique", se désole un élu. Difficile en effet de lâcher ses coups contre un gouvernement qui n'est pas encore constitué.
Des élus locaux livrés à eux-mêmes
Il n'empêche, le parti est loin d'être à l'offensive : Marine Le Pen, elle-même, a tardé à fixer un objectif chiffré de 60 élus. Sur le fond, certains plaident pour des ajustements du programme, notamment sur le pouvoir d'achat comme l'a fait Jean-Luc Mélenchon. Une proposition finalement restée dans les limbes.
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Enfin, les candidats sont parfois livrés à eux-mêmes. Certains ont par exemple été rappelés à l'ordre : ils n'avaient pas mis le visage de Marine Le Pen sur leur affiche de campagne. "S'ils s'imaginent que leur notoriété va suffire", s'agace-t-on. Une campagne poussive, avec l'espoir qu'elle démarre enfin début juin, car au RN, on le sait sans campagne, l'abstention risque d'être forte et les candidats de Marine Le Pen pourraient être les premières victimes.
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