"Changer de sexe en mairie" : Emmanuel Macron a "peut-être" été maladroit, reconnaît la ministre Aurore Bergé

Le président de la République a attaqué les propositions du Nouveau Front populaire, fustigeant, par exemple, la proposition de simplification des procédures pour changer de sexe. Une salve qui a suscité l'indignation à gauche et de la communauté LGBT+.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Aurore Bergé, ministre déléguée chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations, le 21 juin 2024 sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Emmanuel Macron a-t-il été maladroit en qualifiant d'"ubuesques" certaines mesures du Nouveau Front populaire "comme aller changer de sexe en mairie" ? "Peut-être", réagit Aurore Bergé, ministre déléguée chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations, vendredi 21 juin sur franceinfo. La prise de parole du président a "choqué" les associations de défense de la communauté LGBT+ qui ont dénoncé "une manœuvre politique" au caractère "transphobe".

"On résume parce qu'il a un propos immédiat devant des Français qui l'interpellaient mais moi, ce que je vois, c'est que depuis 2017, il n'y a pas d'ambiguïté sur le fait qu'on a toujours été du côté des droits des personnes notamment des personnes LGBT+", affirme Aurore Bergé. "On a fait progresser les droits des personnes LGBT+, on a garanti l'ouverture de la PMA à toutes les femmes, mesure à laquelle Marine Le Pen s'est opposée par son vote", argumente-t-elle.

Dans son programme pour les élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet, le Nouveau Front populaire propose en réalité de simplifier la procédure actuelle en autorisant "le changement d'état-civil libre et gratuit devant un officier d'état civil". Aurore Bergé reconnaît qu'il y a "des délais qui mériteraient d'être raccourcis" dans la procédure actuelle qui exige que toute demande de changement soit faite auprès d'un tribunal. Elle estime nécessaire "une homogénéisation" du traitement des dossiers, constatant "qu'en fonction de tel ou tel tribunal, les délais et les questions posées ne sont pas les mêmes". "Il y a des choses qui sont très attentatoires au droit des personnes", déplore la ministre qui veut "continuer de s'inscrire" dans la "dynamique" impulsée par Emmanuel Macron pour "augmenter les droits des personnes".

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